insupportable

spring summer fall winter

Jeudi 31 mai 2007 à 18:16

Accrocher ses rêves bout à bout, les nouer d'un noeud lâche, prendre une extrémité accomplir ses volontés et atteindre la fin, qui aurait pu être le début, cinquante-cinquante, ou une chance sur deux. Meredith flanait sur le port comme tous les vendredi soirs, un peu perdue dans ses rêves, justement. Le soleil se couche une fois de plus et quand elle y repense elle se demande combien de vendredi soir elle a passés à gambader gaiment, sans se douter que les jours défilent. Donc ce coucher de soleil, magnifique certes, l'effraie, elle sursaute et émet un son douteux. Vous avez déjà vu un coucher de soleil qui fait peur, vous ? Elle observe, un peu chétive, le ciel se colorer couleurs pastel et la lumière qui tarde, laisse les secondes s'égrainer et son coeur s'émousser un peu plus.
On disait donc qu'il ne faut pas prendre tout ses rêves à la fois, on risquerait de s'y perdre et de gacher les bons moments. Enchainez-les, faites un petit bilan de temps en temps en regardant les nuages passer.

Titre : Neil Young - The Painter

Pensé par insupportable

Mercredi 30 mai 2007 à 14:31

Recette pour une journée mémorable : Rassemblez Pauline Théodora et Leslie dans une salle de Français pour deux heures, de huit à dix, histoire de dormir encore un peu. Mélangez avec un mot du prof de Français sur le classeur de Théodora, à savoir I'll miss you, en anglais s'il vous plaît. Ajoutez un réveil en douceur. Puis mélangez, laissez reposer le temps d'une récréation, versez Caroline et Leslie au CDI pour la création d'un blog, laissez papoter une heure, puis encore une heure avec d'autres personnes, mangez. Faites mijoter la préparation une heure et demi en ville avec Pauline et Théodora, achetez une glace straciatella et attrapez le bout de chocolat trop beau-gros. Couvrir de trois parapluies, jouez un peu pendant ce temps, inventez terrière et cirquesse -dame qui travaille dans un cirque- et goûtez la préparation en mathématiques, pour éviter de vous ennuyer pendant une heure, écoutez votre prof dire Christophe vous allez arrêter de tourner les pages ?! et riez. Papotez rigolez et prenez des photos avec deux Marion Charlotte Théodora et Leslie et ajoutez un beignet nature.
Souriez à en avoir mal aux joues.
Dégustez bien chaud dans une pizzeria, avec votre classe et votre professeur de Français. Chantez Joyeux Anniversaire Thééééoooooooooo. N'oubliez pas de ne pas oublier.

Je ne t'avais encore jamais vue pleurer, pourtant il faut te convaincre qu'il n'en vaut vraiment pas la peine.

Titre : Damien Saez - Jeune et con

Pensé par insupportable

Lundi 28 mai 2007 à 13:12

Treize heures treize. Un chant presque inaudible, murmure, nous arrivait lorsque nous étions couchés côte à tête dans ce champ rouge de coquelicots. On l'entendait s'approcher, une odeur de fleur des champs, autre que de coquelicot, l'accompagnait voluptueusement. Ce chant dans ce champs retardait nos paroles, atténuaient nos rires et nous enfermait dans un silence respectueux, signe d'écoute intense.
-  Tu l'entends, comme moi dis, hein ? chuchotais-je.
- Oui, comme un souffle. Un de ceux qu'on garde dans la mémoire, enfin qu'on n'essaie même pas d'oublier, il me répondait en serrant les lèvres.
Je me retournais , applatissant encore d'autres herbes hautes mais en évitant soigneusement les fleurs. On voyait s'approcher comme une forme fantôme, un petit être presque gazeux. Une fumée qui sent bon. Et puis un coup de vent, une rafale qui me fait me retourner, une mini-tornade. Je ne savais plus trop quoi penser, cet enchainement d'effets spéciaux, je me serais cru sur le tournage d'un film de science fiction dont le personnage central est follement amoureux, cet homme a des pouvoirs surnaturels qui contrôlent les éléments, un feu se serait mis à nous réchauffer et j'aurais trouvé ça normal. Je me retrouve, comme par magie, hasard, chance, ce que vous souhaitez, nez à nez avec lui, ou plutôt bouche à bouche.

Titre : Pauline Croze - T'es beau

Pensé par insupportable

Mardi 22 mai 2007 à 20:32

L'arc en ciel prenait pied en plein milieu de son jardin. Un signe de la vie. Elle regarde l'heure et vingt heures vingt. Second signe. La vie, au fait, parlons-en. Elle se regarde, inspecte, bizarrement, tâte, mord, touche, frotte, griffe, frappe, lèche, sent et caresse. Elle passe en revue tous ses membres, les compte et vérifie qu'aucun ne s'est fait la malle la veille quand elle regardait la télévision. Non non c'est bon tout est là. Deux jambes, deux bras, cinq ongles et les doigts associés, deux mains et un nez. Deux yeux, deux oreilles et une bouche avec langues et dents. A la louche, il ne manque rien.
Puis elle contracte un bras. Le lève et le plie, se gratte, croise index et majeur, se tourne les pouces. Elle s'inquiète et se demande d'où elle peut avoir reçu ce merveilleux don de pouvoir contrôler ses mouvements. Elle s'explique mal ce fait, recherche les informations dans ses pensées, déduit que le cerveau maîtrise ses mouvement. Elle tire une mine stupéfaite, n'en parle à personne, qui l'écouterait et prendrait le temps d'admirer ce miracle de la nature ? Elle tend encore les deux bras devant elle, respire fort, s'obéit finalement. Elle ordonne à son corps de se lever, et suit les instructions à la lettre. Elle est maîtresse de son corps.
Elle danse et chante, tourne en rond et remue la tête. N'en croit vraiment pas ses yeux. Et s'il fallait appuyer sur des boutons pour plier la jambe gauche ? Et appuyer sur son nombril pour trouver l'inspiration ? Enfoncer deux boutons à côté de chacun de ses yeux pour les fermer, les rouvrir. Non non hors de question. Juste un petit ordre, et le tour est joué, tu te retrouves en bas de l'immeuble après un saut de vingt-huit mètres de hauteur.

On a tous eût le don de la vie.

Titre : Maroon 5 - She will be loved

Pensé par insupportable

Lundi 21 mai 2007 à 13:55

On pourrait croire que deux mille huit cent vingt-sept hommes sont destinés à m'aimer. D'un amour incertain à convainquant. Certains ne sont déjà plus amoureux, d'autres sont en plein dedans et les derniers le seront inévitablement incéssemment sous peu. Peut-être qu'il y aura des chanceux, mais les discrets m'assailleront et n'avouront jamais. 

Et on ira se perdre dans l'océan, on ramera avec nos mains usées par les caresses, glacées par la brume et brutalisées par deux trois poissons qui jugeront bon de croqueter mes ongles vernis de bleu ciel comme l'azur, je regarderai ce dernier jusqu'à m'en faire tomber à la renverse, à quarante cinq degré derrière mon dos hâlé, j'étendrai mes jambes blanches et elles ressortiront rose orange du micro-ondes contrôlé par le soleil indomptable. On en finira pas nos.
Les mots s'enchaineront Bonjour-Comment-allez-vous-Moi-très-bien-Je-vous-remercie-Je-prendrai-un-jus-de-citron-et-une-coupe-trois-boules-Merci-bien-Combien-vous-dois-je-Voilà-Merci-et-au-revoir.
On marchandera nos plaisir et je ne te laisserai pas contrôler la route, je voguerai vers le large et nous rentrerons en retard, personne ne nous attendra on s'offrira une coupe de champagne pour fêter notre folie juvénile.

Titre : The Servant - Orchestra

Pensé par insupportable

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