insupportable

spring summer fall winter

Dimanche 29 avril 2007 à 20:31

C'est que tes yeux m'ensorcelaient. Et ton visage me faisait tourner et tourner et vasciller. Puis vomir. Te vomir dessus. Déverser tout mon bonheur. Un bonheur sanglant. Comme tes omoplates immaculés. Rouge qui éclabousse, rouge éclatant et rouge désespérant à la fois. J'avais entaillé ton dos pour mieux t'anoncer que je ne voulais plus jamais te quitter. Quitter ton corps trop attachant. J'avais vaguement essayé une lessive dite très performante. Qui enlève les taches corriaces. Mais mon cerveau se montra bien plus corriace encore. Et encore une fois je faisais un détour express aux toilettes avant de partir. On dit que les filles vont aux toilettes à deux. Je ne suis pas une fille. Pas à pas j'encombrais ton existence et je te hantais. Même tes ongles étaient maîtrisés par les miens. Je te devenais utile, irremplacable, physiquement pas détachable. Physiquement tu me plaisais mais l'attirance se faisait dans mon cerveau et réciproquement. Ma tête ne se passait plus de toi. Toi tu m'appartiens. J'ai même un droit de construction sur le terrain de ta vie. J'y construirai une vie remplie de mioches, et qui plus est tu n'en voudras pas. Mais j'ai le pouvoir de te faire obéir. Comme si tu m'appartenais. J'ai dû te payer cher tu sais. Tout ce qui est rare est cher. Mais toi t'étais pas rare. Pire que ça. T'essaie de panser tes plaies, les trous fraichements creusés. Et tu ne sais plus trop quoi penser. Mes mots deviennent encore plus dangereux que mon amour. Danger public sur la voirie. Je te vomis dessus encore un peu pour te faire déborder. Toi tu n'en peux plus de trop sourire. Tu m'appartiens je te dis. Et tu essaie de t'enfuir. Mais d'autres trous se creusent, plus profonds que jamais. Au moins aussi profond que le trou qu'il y a quand tu n'es pas là. Je suis un danger public pour ton petit coeur seulement sortit de son nid douillet. Tu es bien douillette aussi, ta peau se laisse défoncer, creuser, entailler, mordre, trouer, peler, couper, défricher, arracher.

Mes mots sont danger public. Au moins autant que mes maux. Et tu ne sais plus trop quoi panser.

Titre : Alain Souchon - Caterpillar

Pensé par insupportable

Dimanche 29 avril 2007 à 16:19

Orage. L'orage m'a fait éteindre l'ordinateur et la pluie battait fort sur les tuiles de ma maison. Eternuements. J'ai éternué plus fois parce que. Jardinage. J'ai aidé ma mère a couper l'arbre devant ma maison, un arbre moche. Je suis allergique à la poussière et au pollen, et les oeillets sont mes fleurs préférées. Mon arrière-grand-père a été cantonnier, je ne sais pas en quoi ça consiste, puis jardinier à l'hôpital, puis bûcheron. Il a du avoir une vie bien remplie. Ma mère m'a dit ca en coupant l'arbre, comme si elle voyait un quelconque parenté au métier de bûcheron. J'éternue encore. Je vais prendre une bonne douche. Ouais. Et manger un peu de chocolat. Je me suis engueulée avec ma mère. Et j'écoute encore de la musique.

Titre : Ghinzu - Seaside friends

Pensé par insupportable

Samedi 28 avril 2007 à 17:19

Elle n'a pas très bien compris pourquoi c'est arrivé. Mais ainsi soit-il, amen. Son père lui recommande de se taire. Mais non. Insolente depuis ses cinq ans. Comme si le fait d'avoir soufflé cinq bougies roses et blanches -assorties à sa robe à paillette de princesse-, et en plus d'avoir un peu craché sur le gâteau au chocolat -son préféré-, comme si ça l'avait fait se transformer en un être supérieur, du moins à ses propres yeux. Depuis ça, elle aime commander son frère aîné et regarder des films d'horreur donc violents donc interdits au visionnage jusqu'à point d'heure le soir -le matin. Elle la regarde dans sa chambre depuis que son père a cédé à un des ses nombreux caprices, harcelé depuis des lustres. Elle arrive toujours à ses fins. D'ailleurs sa mère se bouche les oreilles chaque fois que le ton monte. Mais ce soir, comme elle voulait sortir au cinéma avec son nouveau futur-ex, majeur qui plus est, et qu'en plus elle voulait emprunter vêtements et sac à sa mère, argent à son père et Ipod à son frère, pour faire plus mieux, ils se rebellent. Parce que Non seulement tu as des mauvaises notes, tu ne sais toujours pas t'exprimer, tu nous menaces avec des idées que tu sors des films d'horreur débiles qu'on t'a pourtant interdit de regarder, mais en plus tu veux nous pourir la soirée en sortant avec un inconnu peut-être dangereux avec qui tu vas surement coucher comme à toutes les soirées ou tu vas et tu vas nous inquiéter et puis non maintenant tu te contenteras de tes fringues, de ton argent et de ton mp3 et puis tu ferais mieux de ne pas répondre sinon ça pourrait dégénérer !
Et même après ça elle arrive à dire Franchement vous craignez trop vous vous rendez pas compte que je suis une ado en pleine crise Je suis grave trop triste Là j'ai cassé avec mon copain hier j'étais avec lui depuis lundi matin et là on est samedi ça fait au moins euh dix jours là !

Dix minutes plus tard sa mère débouche ses oreilles, étouffe un sanglot, qui ressemble à un rire. On ne sais pas trop comment réagir. Elle est comme (toutes) les autres adolescentes, se dit son père. Et puis en passant d'autres détails, elle sort un quart d'heure après avec la nouvelle robe de sa mère, son sac à main rose, l'argent de son père et le Ipod de son frère -ses parents l'ont obligé à lui donner, suite aux menaces de leur fille. On ne se demandera pas pourquoi ni comment, amen.

Titre : Miossec - La facture d'électricité

Pensé par insupportable

Dimanche 22 avril 2007 à 19:34



Bon c'est pas tellement que j'ai de l'inspiration
Mais c'est qu't'es beaucoup pas là !
Alors reviens vite
et ça c'est ton cadeau d'absence :


Pensé par insupportable

Samedi 21 avril 2007 à 16:05

Charles Baudelaire a ecrit que :

 l'harmonie est trop exquise, Qui gouverne tout son beau corps, Pour que l'impuissante analyse en note les nombreux accords.

FOLK-IS-DEAD *

Pensé par insupportable

<< avant | 63 | 64 | 65 | 66 | 67 | 68 | 69 | 70 | 71 | 72 | après >>

Créer un podcast