Vendredi 15 août 2008 à 21:40
Quand nous sommes partis il était à peu près dix heures trente-cinq.
Nous sommes montés dans la voiture, il faisait neuf degrés et demi,
France Inter diffusait une émission qui parlait cinéma indépendant, il
y avait des nuages et il commençait déjà à pleuvoir. Puis, en bas de la
montée, nous arrivions sur l'autoroute. Ils ont alors mis Hail to the
Thief, j'ai chanté, faux peut-être. Et puis l'autoroute. La vaste et
même autoroute que l'on retrouve n'importe où dans le monde. Une
autoroute c'est bien, ça nous laisse le temps de vivre en suspens. J'ai
alors éteint mon portable. Tout n'a pas forcément raison d'être. Après
Radiohead, la radio de nouveau, les annonces des victoires françaises
aux Jeux Olympiques, l'or pour les épéistes, l'argent pour les
cyclistes et le bronze pour le judoka. La musique de nouveau, Arcade
Fire. Je n'aime pas plus que ça, j'ai donc placé le CD de Pauline Croze
dans mon baladeur, et j'ai écouté ses douces métaphores. Après ça,
Peter Gabriel, j'ai donc mis sur pause le CD de Camille que j'avais
commencé à écouté. Je ne sais plus quand nous avons mangé, si c'était
avant ou après Peter Gabriel. Après je crois. Sur une aire d'autoroute
nous sommes allés aux toilettes et nous avons mangé des sandwichs au
jambon. Ce n'était ni bon ni mauvais. A deux moments dans la journée il a plu fort, j'ai même eu peur qu'on ait un accident. Comme le CD de Peter Gabriel est passé une seconde fois dans la voiture, je me suis remise à Camille. Et puis nous sommes arrivés, avec un joli cadeau d'arrivée, je ne parle pas des nombreux trucs pour moi dans la boîte aux lettres (L), mais du garage qui était inondé. Il n'y a bien qu'un seul n. Ils ont enlevé l'eau, j'ai vidé les valises. Il était tard, déjà. Puis on a mangé, et je suis sortie de table, tout allait bien et mon père m'a dit "Tu comptes rester sur l'ordi jusqu'à quelle heure ?". Il a ajouté que non, je n'aurai pas besoin de l'utiliser.
Ça fait deux semaines et demi que je n'ai pas pu raconter ma vie ici ou sur msn, et j'ai du dire, sans trop choisir, que je quitterai monsieur l'ordinateur à vingt deux heures.
Ça se rapproche de l'incompréhensible, pour moi.
.