insupportable

spring summer fall winter

Mercredi 26 août 2009 à 11:55

Fin de l'année de terminale. J'ai séché les derniers cours, et je reviens pour une ultime heure de maths. A mon arrivée, je vois tous les gens de ma classe assis à la même table, penchés sur des problèmes mathématiques. Et quelqu'un d'autre, un inconnu. On me dit qu'il a été viré de son précédant lycée parce qu'il était trop relou, rebelle. Grand, brun, cheveux courts, aux yeux bleu foncé, très doux regard.
Extrêmement beau.
" - Voilà encore une nouvelle fille super banale, il me dit, en rigolant.
- Voilà encore un nouveau mec très con et super chiant, je lui rétorque, en rigolant. "
Nous éclatons de rire ensemble, donc, et les autres pensent qu'on va se taper dessus. Il a un sourire charmant.
Extrêmement drôle.
Puis, le temps passe. Je m'ennuie. Il est assis en face de moi, ou plutôt je me suis assise en face de lui. Sans trop oser lui montrer qu'il me plait carrément.
Je pose ma tête sur mon bras droit et laisse traîner l'autre bras sur la table, offrant ma main à l'inconnu, genre inconsciemment. Peu de temps après, il effleure le bout de mon petit doigt avec son index. Il joue avec ma main comme un chat avec sa pelote de laine. Puis il caresse mon petit doigt avec le dos de sa main. Je ne sens plus que la douceur de sa main contre la mienne. Je souris, mais tente de faire comme si de rien était.
Extrêmement doux.

C'est le soir. La nuit commence à tomber. Nous sommes assis en haut des marches d'un grand escalier, avec des amis à moi. Je le cherche des yeux, lassée de ne plus être près de lui, je le rejoins. Il est avec un mec du lycée, je le connais même si je ne l'apprécie pas vraiment.
Ils se lèvent au moment où j'arrive, le mec que je connais me faire un sourire - qui indique que le nouvel homme-de-ma-vie lui a parlé de moi, ce qui me fait fondre. J'en oublie de regarder l'homme beau, drôle et doux que je viens de rencontrer, comme si je l'avais évité. Ils partent, déçus peut-être, ce qui m'oblige à leur courir après. J'attends qu'il ait fini de papoter avec d'autres de mes connaissances, mais, impatiente, je l'attrape par la main, le coupe au beau milieu d'une phrase et l'oblige à venir avec moi.

Pensé par insupportable

Mercredi 26 août 2009 à 11:40

Londres est bruyante, pétillante, explosive. Les gens dans les rues, le flot des passants anglais blasés dans lequel tu t'emmêles. Les gens qui boivent de la bières devant les bars bourrés de monde. Londres calme et charmante sur quelques ponts la nuit, avec la musique de quelques voix & guitares sur le chemin. Londres et ses milliers de taxis, de look left et de bus rouges, évidemment. Londres étourdissante et effervescente. Fatigante.

Pensé par insupportable

Lundi 17 août 2009 à 12:18

Ah, pendant que j'y pense, j'ai versé une petite larme quand Léonard Cohen a chanté Hallelujah. Concert génial, si vous voulez mon avis. Et ce mec est toujours aussi sexy à 75ans !

Pensé par insupportable

Dimanche 16 août 2009 à 11:47

Quand je pense que des gens me sont supérieurs parce qu'ils ont vécu plus de choses que moi :
fumer tout et n'importe quoi, boire pareillement, coucher, fêter, rire en permanence, avoir des tas d'amis, ne jamais avoir de vrais soucis, ...
je me dis que je viens juste d'avoir 18 ans et que j'ai toute la vie devant moi.

Et si je n'évoluais pas, qu'est-ce que je dirais, à 50 ans, quand je n'aurai presque plus toute la vie devant moi ? Alors je me dis qu'il faudrait que je me bouge. Mais comment on fait pour se créer une vie sociale quand on part avec rien ? C'est toujours un ami qui nous fait devenir Quelqu'un. Ou alors, on a un talent caché. A-t-on tous un talent caché qui nous permette d'exister ? Quel est le mien ? Est-ce seulement ce talent, en l'absence d'amis influents, qui puisse nous rendre populaire ? A-t-on besoin d'être Quelqu'un pour vivre, survivre ?
Je m'appelle Leslie, j'ai 18 ans. Ma vie est banale ?

Pensé par insupportable

Jeudi 6 août 2009 à 1:57



15h48, au bord de l'eau chlorée.
Elle avait les cheveux rouges comme des prunes bleues un peu mûres, et sa peau de lait reflétait le soleil d'août de la même manière que la poupée de porcelaine isolée, allongée sur les chaises longues au bord de la piscine. Alors, clopin-copant, la cigarette plutôt jaune, coincée entre la commissure de ses lèvres sèches, il s'arrêta face à elle, et fit dégringoler quelques cendres entre ses orteils aux ongles fraîchement manucurés.

-vous m'éblouissez.
-cessez de griser mes orteils, cria-t-elle en transformant ses lèvres brillantes en un souffle qui dispersa les cendres dans l'air.
-j'espère vous revoir. Une nuit, ce serait plus prudent.

Il s'en alla. Quelques bruits d'eau derrière lui plus tard, elle le rattrapa pour quémander des explications qu'il ne sut  pas fournir.
                                                                                                                                                                                                                                                                             
 
 
 


Pensé par Eteins-celle

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