Extraits de L'Herbe Rouge de Boris Vian :
Page 87 :
" Vous savez, les pique-niques où l'on apporte son herbe pour pouvoir rester assis sur la route afin d'éviter la vermine. Dans un désert, j'aurais aimé ça ... la salade russe, les casse-escargots, les tringles à macaronis ... mais que quelqu'un passe, et toutes ces formes humiliantes de la civilisation familiale, les fourchettes, les timbales en aluminium, tout ça me montait à la tête - je voyais rouge - alors je lâchais mon assiette et je m'écartais pour avoir l'air d'être ailleurs."
Page 138 :
" - Ca se console tout seul, un homme, dit Wolf en rentrant dans son bureau.
Il mentait avec naturel et sincérité. Ca se console exactement comme une femme."
Page 141 :
" Nous sommes jolies, nous essayons d'être aussi bêtes qu'il faut puisqu'il faut qu'une femme soit bête - c'est la tradition - et c'est aussi difficile que n'importe quoi, nous leur laissons notre corps, et nous prenons le leur."
Pages 141-142 :
" - Pourquoi est-ce que nous résistons mieux ? demanda Lil.
- Parce que nous avons un préjugé contre nous, dit Folavril et ça nous donne à chacune la force d'un ensemble. Et ils croient qu'on est compliquées à cause de cet ensemble. C'est ce que je vous ai dit.
- Alors ils sont bêtes, dit Lil.
- Ne les généralisez pas, à leur tour, dit Folavril. Ca va les rendre compliqués eux aussi. Et chacun d'eux ne le mérite pas. Il ne faut jamais penser "les hommes". Il faut penser "Lazuli" ou "Wolf". Eux pensent toujours "les femmes", c'est ça qui les perd."
Page 161 :
" Si je rencontre une femme qui me tente, mon premier réflexe me pousse à lui parler franchement, en effet. Mais supposez que je lui dise : "Voulez-vous faire l'amour avec moi". Combien de fois répondra-t-elle avec la même franchise ? Que sa réponse soit "Moi aussi" ou "Pas moi", ce serait si simple - mais elles répondent par un faux-fuyant ... une bêtise ... ou elles jouent les prudes ... ou elles rient."
Page 87 :
" Vous savez, les pique-niques où l'on apporte son herbe pour pouvoir rester assis sur la route afin d'éviter la vermine. Dans un désert, j'aurais aimé ça ... la salade russe, les casse-escargots, les tringles à macaronis ... mais que quelqu'un passe, et toutes ces formes humiliantes de la civilisation familiale, les fourchettes, les timbales en aluminium, tout ça me montait à la tête - je voyais rouge - alors je lâchais mon assiette et je m'écartais pour avoir l'air d'être ailleurs."
Page 138 :
" - Ca se console tout seul, un homme, dit Wolf en rentrant dans son bureau.
Il mentait avec naturel et sincérité. Ca se console exactement comme une femme."
Page 141 :
" Nous sommes jolies, nous essayons d'être aussi bêtes qu'il faut puisqu'il faut qu'une femme soit bête - c'est la tradition - et c'est aussi difficile que n'importe quoi, nous leur laissons notre corps, et nous prenons le leur."
Pages 141-142 :
" - Pourquoi est-ce que nous résistons mieux ? demanda Lil.
- Parce que nous avons un préjugé contre nous, dit Folavril et ça nous donne à chacune la force d'un ensemble. Et ils croient qu'on est compliquées à cause de cet ensemble. C'est ce que je vous ai dit.
- Alors ils sont bêtes, dit Lil.
- Ne les généralisez pas, à leur tour, dit Folavril. Ca va les rendre compliqués eux aussi. Et chacun d'eux ne le mérite pas. Il ne faut jamais penser "les hommes". Il faut penser "Lazuli" ou "Wolf". Eux pensent toujours "les femmes", c'est ça qui les perd."
Page 161 :
" Si je rencontre une femme qui me tente, mon premier réflexe me pousse à lui parler franchement, en effet. Mais supposez que je lui dise : "Voulez-vous faire l'amour avec moi". Combien de fois répondra-t-elle avec la même franchise ? Que sa réponse soit "Moi aussi" ou "Pas moi", ce serait si simple - mais elles répondent par un faux-fuyant ... une bêtise ... ou elles jouent les prudes ... ou elles rient."
C'est une amie, mais j'aime bien sa tête aussi :)