sans fond. c'était sans fond, cette chute, ce gouffre. c'était sombre, ou plutôt je suis devenue aveugle. un matin, comme ça, j'ai pas réussi à me lever, j'ai essayé de me lever, j'ai appelé de l'aide, j'ai presque supplié qu'on vienne me chercher, et finalement je suis montée dans le train.
c'est à ce moment là que j'ai touché le fond. mais en douceur, je suis arrivée dans une bulle noire, enfin, dans le train. mon voisin me regardait bizarrement, mais je me foutais de son avis sur ma sale gueule. oui je vais mal, et alors ? c'est dur, pour quelqu'un comme moi, quand on arrive à se moquer de l'image qu'on donne aux autres. et puis trente minutes sont passées. j'ai pensé suicide, oui oui. parce que le premier truc que je voulais supprimer c'était la souffrance. j'voulais sortir de mon corps, ou dormir.
quand je suis rentrée j'ai dormi, d'ailleurs. pendant une semaine et demi j'ai dormi. parce qu'en trois jours mes batteries avaient été vidées. je croyais pas trop en la guérison. je croyais pas non plus pouvoir tenir debout. ni re-manger ou re-dormir correctement un jour.
c'était terrible
c'est à ce moment là que j'ai touché le fond. mais en douceur, je suis arrivée dans une bulle noire, enfin, dans le train. mon voisin me regardait bizarrement, mais je me foutais de son avis sur ma sale gueule. oui je vais mal, et alors ? c'est dur, pour quelqu'un comme moi, quand on arrive à se moquer de l'image qu'on donne aux autres. et puis trente minutes sont passées. j'ai pensé suicide, oui oui. parce que le premier truc que je voulais supprimer c'était la souffrance. j'voulais sortir de mon corps, ou dormir.
quand je suis rentrée j'ai dormi, d'ailleurs. pendant une semaine et demi j'ai dormi. parce qu'en trois jours mes batteries avaient été vidées. je croyais pas trop en la guérison. je croyais pas non plus pouvoir tenir debout. ni re-manger ou re-dormir correctement un jour.
c'était terrible