insupportable

spring summer fall winter

Mercredi 3 septembre 2008 à 20:21

J'achevais d'écrire mon nouveau roman. Quelques pages restaient là, vierges, volant dans la pièce comme des feuilles d'automne, la fenêtre était ouverte. Bientôt, à nouveau les émissions télé, celles dans lesquelles on parle de moi en tant qu'homme non-approchable, celles dans lesquelles on parle de moi en tant qu'homme insupportable, celles dans lesquelles on parle de moi, celles dans lesquelles on n'en parle pas.
Mon futur proche m'excitait, évidemment, pourtant j'avais des remords, je savais bien que j'en avais fait trop, pas à propos du livre, non, je savais que pour moi il était par-fait, mais plutôt par rapport à


Non, vraiment, je ne peux pas le dire. J'ai trente quatre ans vous voyez et je sais très bien que d'autres ont eu cet âge avant moi. Mais pourquoi ce chiffre m'a toujours autant poursuivi toute ma vie ? Avant, je voyais 22:22 et 13:13 comme tout le monde. Mais maintenant les 20:34 et 11:34 me hantent chaque jour. Le roman est ma trente quatrième publication, j'ai lu trente quatre livres cette année, nous sommes le trente quatre décembre et je plonge dans le doute, submergé par les questions.
Vous savez, ce roman ... Je sais que vous ne me posez aucune question par rapport à ça, je passe sûrement pour le plus gros des emmerdeurs, et pourtant, ce roman contient trente quatre chapitre.
"Ouais alors bonjour Monsieur-an, votre trente quatrième roman contient trente quatre chapitres de dix pages chacun, ce qui fait-an hahaha, elle rit pour combler le blanc, faire semblant qu'elle n'arrive plus à articuler, vous voyez quoi, et vous le publiez dans les éditions 20h34, alors, comment on fait pour tout bien coordonner comme ça-an ?"
Ok ouais j'avoue que tout colle trop parfaitement. Pourtant, le fait est que c'est pas calculé du tout. Je crois que je suis juste un peu obnubilé par les chiffres, enfin les nombres, enfin j'ai jamais été très pointilleux sur le vocabulaire. Quoi qu'il en soit, voilà. Je vous offre le manuscrit, à vous de le taper sur machine, tirez en cent exemplaires que je me chargerai de vendre à bas prix dans un marché aux puces, juste pour qu'on m'accuse de me surmédiatiser (parce que, bien entendu, j'attire toutes les attentions sur moi en vendant le torchon au compte goutte), pour qu'on me ridiculise encore, allez-y oui, je suis un peu parano, partiellement cinglé, complètement dérangé.


Et pourtant, ce pauvre roman ne parle que d'une pauvre femme, tournant bien plus de sept fois sa langue dans sa bouche.
"Alors-an, la première phrase du roman c'est-an "Elle n'eut pas le temps de remettre ses deux rouge-à-lèvre dans le même pot"-an. Mais-an j'ai pas très bien compris ce passage."
Ouais, parce que vous, mademoiselle la conne, vous en avez trois.

Pensé par insupportable

Par rue-des-orangers le Jeudi 4 septembre 2008 à 16:51
j'ai envie de te parler et tout, et puis j'ai la flemme d'écrire une lettre, je trouve jamais le bon papier.
(ni le bon stylo d'ailleurs).
je suis seule parce que maman est à l'hosto et papa à la campagne et même mon chat est parti broutter l'herbe là-bas et voilà, j'avais envie de dégoiser quelque part.
demain je commence à neuf heures,
dans mon menu de sport y a escalade

yeah
Par incestedecitron le Vendredi 5 septembre 2008 à 17:36
J'adore-an.
Par incestedecitron le Vendredi 5 septembre 2008 à 17:37
(Avoues, t'as été inspirée par les nanas du resto.. hihi.)
 

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