Je change de cible, le doigt pressant sur la gâchette, pas pressée de lâcher la pression. Les otages me regardent, je vois la folie dans mon regard dans la peur qu'on voit dans les leurs, je sens leurs mains tremblantes et mon coeur palpitant follement de pouvoir et d'existence. Oui j'existe pour une fois les autres ne passent pas avant, je leur dit :
"Ahhh on fait moins les malins maintenant, on aimerait bien me dire "Je serai ton ami tu sais je ne voulais pas t'insulter te dire que tu étais petit gros moche et que tu avais des boutons" mais ça marche pas comme ça hein, vous êtes quand même assez honnête pour ne pas cacher que vous m'avez insulté pendant des mois, et maintenant on y gagne quoi ? Une bonne peur, c'est ça, la trouille de votre vie."
Alors je regarde leurs airs de merlands fris, je me dis que s'ils savaient que le flingue n'est pas chargé on se marrerait un bon coup, on irait boire un coup, je leur taperai dans le cou et me masserai la nuque, la bière ça passe mal avec moi. Mais non, je les regardais tous à la fois sans ciller, certains continuer de pleurer malgré les heures d'attente, je jetais un coup d'oeil à tous les portables entassés dans un coin, je les avais convoqués en insistant pour qu'on ne soit dérangés par personne, feintant une sorte de réunion de famille. Ma réunion de famille, celle que je n'ai jamais eue.
"Ahhh on fait moins les malins maintenant, on aimerait bien me dire "Je serai ton ami tu sais je ne voulais pas t'insulter te dire que tu étais petit gros moche et que tu avais des boutons" mais ça marche pas comme ça hein, vous êtes quand même assez honnête pour ne pas cacher que vous m'avez insulté pendant des mois, et maintenant on y gagne quoi ? Une bonne peur, c'est ça, la trouille de votre vie."
Alors je regarde leurs airs de merlands fris, je me dis que s'ils savaient que le flingue n'est pas chargé on se marrerait un bon coup, on irait boire un coup, je leur taperai dans le cou et me masserai la nuque, la bière ça passe mal avec moi. Mais non, je les regardais tous à la fois sans ciller, certains continuer de pleurer malgré les heures d'attente, je jetais un coup d'oeil à tous les portables entassés dans un coin, je les avais convoqués en insistant pour qu'on ne soit dérangés par personne, feintant une sorte de réunion de famille. Ma réunion de famille, celle que je n'ai jamais eue.