Tout
le monde passe et trépasse, on croise des gens dans la rue sans y faire
attention, on croise des regards qui ne se fixent pas dans la matière
grise, on fixe des gens sans en regarder l'intégralité, on voit des
visages mais ils s'enfuient vite et puis on essaie de se rappeler de
certains avant de s'apperçevoir qu'ils ne sont pas ancrés.
Il est des visages qui ne s'oublient pas. De ceux qui s'incrustent à long terme, de ceux qui restent en vue même quand tu fermes les yeux, de ceux que tu vois quand tu regardes d'autres personnes, de ceux de qui tu rêves précisemment, de ceux qui te plaisent ou qui t'impressionnent, qui t'émerveillent, qui t'extasient.
Elle était l'archétype de ce deuxième paragraphe, l'exemple parfait. Je sais bien que chaque personne en intéresse et intrigue une autre. Elle était pour moi. Je pourrais vous la décrire entièrement et sincèrement je n'en vois pas l'utilité, vous ne la verriez sûrement pas dans la rue et elle échapperait à votre regard. Elle me plaisait, je n'peux que vous dire ça pour vous en convaincre.
Elle sortait de sa voiture jaune. Pas un jaune pisseux comme celui de certaines affiches publicitaires ni un jaune foireux fluorescent et infect. Un jaune harmonieux, jaune d'or magnifique qui retenait l'oeil intrigué de tous les passants. Elle portait un tee-shirt et un jean, était décontractée et paraissait heureuse. Quand on se ballade dans la rue on croise des gens qui marchent seuls et ne sourient pas. Elle était bel et bien seule mais affichait un léger sourire et avait les pomettes rougies. Ses cheveux tombaient joliment sur un petit décolleté, un collier avec une étoile le mettait en valeur.
Elle ne remarqua pas en passant si près de moi que je m'étais arrêté, pétrifié par tant de grâce et de beauté. Elle sentait bon, pas un parfum bouffant et étouffant. Elle sentait le frais, la verdure, et j'adorais ça.
Je lus son nom sur la pochette qu'elle serrait dans ses bras. Et tout le monde sait qu'on ne s'attache réellement aux gens que quand on connait leurs prénoms et cela ne rata pas, je la suivrai jusqu'au bout du monde qu'elle le veuille ou non, j'en étais bien conscient.
Je décidais alors de la suivre sans qu'elle me repère. A chaque tournant je courrais pour la rattraper et regardais dans le coin pour voir où elle était située. Je me la jouais agent secret ayant pour mission de connaître son numéro, son adresse ou son nom de famille. La tâche n'était pas aisée. Je la suivais et si ça se trouve elle ne rentrait pas chez elle ou alors elle habitait à des heures de route. Cette dernière idée ne m'encourageait que plus encore. J'abordais à sa suite une rue bondée où la foule se croisait sans se heurter. J'essayais de repérer sa couleur de cheveux fixée pendant des minutes, sa démarche ou sa paire de chaussure.
Je la perdais un peu de vue quand soudain elle m'apparut en pleine face, fonçant vers moi, tellement violemment que c'eut dû être fait exprès. Mes yeux se retrouvaient plongés dans son décolleté parce que je n'osais pas la regarder en face. Je m'aperçu qu'elle ne s'excusait pas, qu'elle ne changeait pas de direction et qu'elle ne courrait pas pour me fuir. Non, c'était si subtil que tous les gens autour s'écartèrent de deux ou trois mètres : violemment, comme si elle voulait profiter de ses derniers instants de vie, comme si elle mourrai bientôt, elle m'embrassait.
Il est des visages qui ne s'oublient pas. De ceux qui s'incrustent à long terme, de ceux qui restent en vue même quand tu fermes les yeux, de ceux que tu vois quand tu regardes d'autres personnes, de ceux de qui tu rêves précisemment, de ceux qui te plaisent ou qui t'impressionnent, qui t'émerveillent, qui t'extasient.
Elle était l'archétype de ce deuxième paragraphe, l'exemple parfait. Je sais bien que chaque personne en intéresse et intrigue une autre. Elle était pour moi. Je pourrais vous la décrire entièrement et sincèrement je n'en vois pas l'utilité, vous ne la verriez sûrement pas dans la rue et elle échapperait à votre regard. Elle me plaisait, je n'peux que vous dire ça pour vous en convaincre.
Elle sortait de sa voiture jaune. Pas un jaune pisseux comme celui de certaines affiches publicitaires ni un jaune foireux fluorescent et infect. Un jaune harmonieux, jaune d'or magnifique qui retenait l'oeil intrigué de tous les passants. Elle portait un tee-shirt et un jean, était décontractée et paraissait heureuse. Quand on se ballade dans la rue on croise des gens qui marchent seuls et ne sourient pas. Elle était bel et bien seule mais affichait un léger sourire et avait les pomettes rougies. Ses cheveux tombaient joliment sur un petit décolleté, un collier avec une étoile le mettait en valeur.
Elle ne remarqua pas en passant si près de moi que je m'étais arrêté, pétrifié par tant de grâce et de beauté. Elle sentait bon, pas un parfum bouffant et étouffant. Elle sentait le frais, la verdure, et j'adorais ça.
Je lus son nom sur la pochette qu'elle serrait dans ses bras. Et tout le monde sait qu'on ne s'attache réellement aux gens que quand on connait leurs prénoms et cela ne rata pas, je la suivrai jusqu'au bout du monde qu'elle le veuille ou non, j'en étais bien conscient.
Je décidais alors de la suivre sans qu'elle me repère. A chaque tournant je courrais pour la rattraper et regardais dans le coin pour voir où elle était située. Je me la jouais agent secret ayant pour mission de connaître son numéro, son adresse ou son nom de famille. La tâche n'était pas aisée. Je la suivais et si ça se trouve elle ne rentrait pas chez elle ou alors elle habitait à des heures de route. Cette dernière idée ne m'encourageait que plus encore. J'abordais à sa suite une rue bondée où la foule se croisait sans se heurter. J'essayais de repérer sa couleur de cheveux fixée pendant des minutes, sa démarche ou sa paire de chaussure.
Je la perdais un peu de vue quand soudain elle m'apparut en pleine face, fonçant vers moi, tellement violemment que c'eut dû être fait exprès. Mes yeux se retrouvaient plongés dans son décolleté parce que je n'osais pas la regarder en face. Je m'aperçu qu'elle ne s'excusait pas, qu'elle ne changeait pas de direction et qu'elle ne courrait pas pour me fuir. Non, c'était si subtil que tous les gens autour s'écartèrent de deux ou trois mètres : violemment, comme si elle voulait profiter de ses derniers instants de vie, comme si elle mourrai bientôt, elle m'embrassait.
Titre : Louise Attaque - Léa