insupportable

spring summer fall winter

Lundi 3 septembre 2007 à 21:01

Je joue de la guitare. Je collectionne les tickets de caisse, les capsules de bouteilles et les billets de train. Je porte du 36. Je chausse du 39. Je pèse 53kg. Je mesure 1.65m. Je lis beaucoup. J'écris sur papier un livre. Je suis gourmande. J'ai souvent le pouce gauche vernis de rouge. J'ai un collier avec une étoile sur moi et aussi une gourmette de baptème rallongée. J'ai le gros doigt de pied droit qui craque. Je n'ai jamais eu d'appareil dentaire. J'aime faire des photos. Je n'ai que des CDs. Je ne télécharge pas. J'écris sur le clavier sans regarder mes doigts. Je dors avec une peluche et un foulard/doudou.






Titre : Ben Harper - Waiting on an angel

Pensé par insupportable

Vendredi 31 août 2007 à 21:00







J'irai me faire sauter la cervelle sur les bords près d'un pont. Encore elle, cette conne m'emprisonne elle me mitraille elle m'étouffe elle m'étripe elle m'assassine elle me crève elle m'égorge elle m'entaille elle m'écoeure elle me poignarde elle me fusille et me lapide et me séquestre elle me tue cette tristesse. La vie qui fout le camp les rêves qui foutent le camp les gens qui foutent le camp le sable qui fout le camp le vent qui fout le camp le temps qui fout le camp le sens qui fout le camp le tout qui fout le camp et le camp qui fout le camp. On m'avait dit que la fin n'a pas de fin, mais la faim n'a pas de fin, celle-là, ton ventre gargouillera toujours. Et même la fin n'a pas de faim, comment pourrait-elle, ce serait digne d'un dessin animé. J'en déduis avec doute que la faim n'a pas de faim, puisque cette idée est aussi abstraite. Parlez de ça à un aveugle. Il vous dira d'aller voir ailleurs. Toute façon j'ai pas peur de la route j'irai jusqu'aux berges me jeter dans le vide foutre le camp comme le reste m'envoyer en l'air, m'envoyer valser avec les anges d'à côté. Je penserai poésie, ca pansera mes maux et puis vous serez débarassés de mes mots. C'est toujours les mêmes jeux de mots, enfin mes maux sont toujours là. C'est pas un sourire qui les disparaitra, même pas le vent. La poussière fout le camp.



Titre : Noir désir - Le vent nous portera


Pensé par insupportable

Mercredi 29 août 2007 à 20:37

Elle s'enfuit et vit ce qu'elle laissa derrière elle. Les yeux remplis de larmes, il restait, là, immobile, à la regarder s'en aller, sans oser la retenir de peur que son monde s'écroule. Tout ce qu'il avait construit. Tout ce qu'il avait rêvé. Il voulut oublier et ferma les yeux un court instant. Quand finalement il les réouvrit, elle était partie. Les pas qu'elle avait laissés dans le sable mouillé, seuls témoins de son passage. Tournant la tête, il contempla la mer de ses grands yeux bleus, rougis par les larmes. Il se rappela leur histoire, ce train qu'ils avaient pris ensemble en espérant qu'aucun d'eux ne change de rame. Mais la vie les a separés malgré eux. En un instant, il se rappela de tous ces longs et bons moments passés en sa compagnie et il s'accrochait a eux comme un enfant s'accroche aux pere noël, parce que tous ces moments de joie quand elle essayait de le retenir juste avant ses départs, cette étreinte l'étouffait c'est vrai mais jamais il ne la repoussa, ces moments de complicité quand sur la pointe des pieds elle s'approchait de lui pour confier un secret, ces moments de découverte quand l'un l'autre s'apprivoisaient, il se souvenait de tous ces moments, de tous ces moments qui font une vie, il s'en souvenait, et les placait dans son coeur pour que le voyage ne soit pas trop douloureux. Il la regardait s'en aller, ses yeux se brouillaient de plus en plus, il ne pouvait plus lutter, il se laissa envahir, rien ne pouvait arreter la machine, il sentait cette douleur dans son corps, ce dechirement, et il lutta mais rien ne changea les choses, il ne la voyait plus, il ne distinguait maintenant qu'une ombre il l'appela mais le silence était de marbre, elle s'eloigna de plus en plus. Pourquoi ne se retourne-t-elle pas? Regarde moi, je ne suis pas si mauvais, je suis à ta mercie, je t'en prie reviens, je ne suis rien sans toi, mais le silence était la seule réponse à ces questions, son corps lui faisait de plus en plus mal, il ne pouvait plus rien, elle en avait décidé pour lui, elle ne pouvait plus lui mentir, alors elle prefera le laisser là, seul face à sa peine, à sa douleur. Mais rien et il ne pleura plus. Elle l'avait fait. Elle avait brisé la promesse qu'ils s'étaient fait, amoureusement perchés en haut de ce phare. Il ne lui en voulait pas. Mais en se détournant de l'océan quand il voulut partir il pensa "Quand même, qu'est-ce qu'elle était bonne cette fille.". Et il s'en fut, le salaud, s'acheter une bière dans le pub du coin. Quand à elle, jamais elle ne devait le revoir. Car c'est bien connu, les hommes sont tous des cons égoïstes et manipulateurs. Elle décida de créer un parti anti-homme. Inventa un virus tuant uniquement les mâles. Et devint présidente du monde. Enfin des USA quoi ...

Un beau jour alors qu'elle bataillait au pupitre avec Hilary C (Bin oui, Hilary c'est devenu une grande copine !), celle-ci lui glissa quelques mots à l'oreille :
"Et si nous nous débarassions définitivement de ceux qui nous font tant de mal ?"
Dès lors ces deux femmes se mirent à élaborer un plan terrible afin d'exécuter ce qu'on pourrait appeler un génocide mâle. Car les hommes, qu'on se le dise, ne sont tous que des salauds lâches et méprisables. Il ne servent à rien et font couler trop de larmes. Les hommes sont bêtes et dénués de sentiments, violents, brutaux, pataux, vulgaires. Alors, les exterminer, après tout, ce serait une bonne chose. Restait seule la question de la Descendance...
Elles se réunirent un samedi soir pour regarder Seksmisja, film polonais des années 80 où deux hommes sont gelés dans de la glace en guise d'experience scientifique et se réveillent 50 ans plus tard, dans un monde où l'espèce mâle à disparu, et où les femmes font la loi et se reproduisent par des éprouvettes... Dès le lendemain, elles commencèrent à rallier à leur cause des milliers de jeunes filles, avec pour slogan "ni putes ni sodomisées". Aussi incroyable que cela puisse paraitre, des membres du dessin animé culte des Zinzins de l'espace les acueillirent à une de leurs manifestations. Ils leur dirent qu'ils revenaient fraichement du futur et que ...



Mesdemoiselles messieurs lecteurs,  je vous propose ici un article collectif. Si ça vous chante, inventez la suite de la phrase, puis la suite des phrases. Le but étant d'obtenir un long texte. Inventez comme bon vous semble. Dix-huit phrases ou un mot, tout dépendra de vous. Avec votre complicité. Insupportable.

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alligator et c.ecile


Titre : Les rita mitsouko - Les histoire d'A.

Pensé par insupportable

Mardi 28 août 2007 à 21:39

Elle déboule sur l'avenue à fond les ballons. Elle assure ses arrières et les gens se retournent, essoufflés bouches bées étonnés par cette vieille voiture rouge roulant à une telle allure. Elle klaxonne à tout bout de champ plus personne ne peut l'ignorer certains rient timidement d'autres se marrent franchement quelques-uns crient la plupart ne s'arrête qu'une seconde : à Paris, c'est fréquent.
Bien sûr une seconde bagnole déboule et fait courant d'air. Un vieux modèle encore une fois, un homme a son volant, du même âge que la femme de la première carcasse. Leurs regards montrent la même démence, on voit ça quand ils s'exibent par la fenêtre. Les autres voitures s'écartent pour éviter l'accident tragique que craint le plus simple des citoyens. Certains se plantent dans des poteaux, bien sur, rires pleurs peurs souffrances. Le plus simple eût été de penser que l'un poursuit l'autre, tout bonnement, un flic en civil qui recherche une fugitive, par exemple.
Mais ils freinent à la même hauteur, elle avant lui donc, si simplement que ça parait complètement inventé, une sorte de série télé de mauvais goût comme il en passe tous les jours. Les pneus crissent, les traces s'incrustent dans le sol et les gens regardent par les fenêtres. La femme se jette dans les bras de l'autre, il la félicite et l'embrasse. Puis il la frappe. Dans tous les sens, punition, marque affective, on ne sait que penser, la fin approche peut-être, happy end on n'en sait rien. Le sens s'enfuit. Les gens s'écartent, deux trois tentent de la protéger mais se prennent des coups bien envoyés. Une scène complètement absurde, des passants tombant dans les pommes aux quatres coins. Crises cardiaques cris hurlements les sirènes qui retentissent et les deux qui embarquent dans leurs voitures respectives. Puis, plus rien. Ils repartent calmés rassurés éreintés fatigués contents meurtris va savoir.






Titre : Clap your hands say yeah - Is this love

Pensé par insupportable

Mardi 28 août 2007 à 21:13

Plus que quelques jours avant le moment que j'ai tant redouté depuis 3 mois. La rentrée, découvrir de nouvelles têtes, de nouveaux ennemis, des nouveaux professeurs et la cerise sur le gâteau moi avec un sac. J'aimerais arrêter le temps et dire que je suis là et je ne bouge plus. Je vais retrouver la souffrance. Les insultes, les jeunes vulgaires, les remarques et puis encore pire les livres parlant de la Grèce … Les trucs super que l'on aiment apprendre le soir quand on rentre des cours. Et puis il reste ce fameux procès qui arrivera enfin et qui va me faire couler. Sauf si un miracle arrive. Je crois que tu te rappelles de moi. J'irais vivre dans un vieux quartier avec des gens qui ne pensent pas comme moi. Je vais souffrir, je vais payer la vie déjà oui déjà. La vie va être dure. J'espère que je vais m'en sortir et que nous allons  gagner ce procès. Ce procès qui va nous coûter des années de travail, des années. Je hais les gens a présent et puis de toutes les façons ils me haïssent aussi. J'ai été trop gentil et quand vient le moment de dire non et bien il n'y a plus personne. Je n'ai plus d'amis. Oui je fais semblant de vivre avec mes amis. Je suis seul. Seul face aux gens et surtout à une personne qui va tout nous bouffer. J'espère que justice sera faite.

Louail, tu me connais

Pensé par insupportable

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