insupportable

spring summer fall winter

Dimanche 14 octobre 2007 à 16:42

Ceci est surfait.


M : Bonjour toi !

L : Salut. Un bonjour qui n'en est pas un n'est en aucun cas le bienvenu. Tu pourras dire bonjour à ton chien il te sautera dessus te fera la fête t'embarquera sur le canapé arrachera sa laisse de tes mains souillées et sa langue parcourera tes mains tes bras, râpeuse et puissante. Mais tu me dis bonjour à moi, là, comme un cheveux sur la soupe, alors qu'il est cinq heures du soir et que l'éclairage public éclaire nos mouvements. On dit bonjour pour souhaiter à l'autre que le jour se passe bien, pas juste pour le saluer. Alors salut.

M : Et si moi je te dis que tu m'emmerdes avec tes explications à la con, je veux juste t'attraper par la main t'entrainer vers les quais t'embrasser sans arrêt et puis sourire, profiter. Moi je veux t'aimer tu sais le truc que t'arrives plus à faire depuis que tu ne fais que réfléchir à tout, penser et repenser à ce que tu as fait et va faire, chronométrer tout ce que tu entreprends, noter, déchiffrer et distiller les conversations. Tu vieillis. Tu perds ton temps !

L : Mais qu'est-ce que le temps ?
Un flux continuel de secondes qui passent et s'imbriquent, des heures qui se suivent et des jours qui s'echainent, et, à plus grande échelle, des années et des siècles qui trépassent. Du temps il y en aura tant qu'on en voudra, des secondes il en arrive à chaque fois une nouvelle et ...

M : Et le temps que tu passes aux chiottes, à bouffer, à dormir, à vomir, tu le comptes aussi, tu espères aussi que les secondes passent comme ça.
Mais putain ! Claque des doigts et tu verras qu'une seconde est passée, puis d'autres, et tu sentiras qu'il faut les retenir, que tu veux les attraper, les enfermer dans des bouteilles, des bouteilles de temps. Comme les sourires et le bonheur, s'armer de bonne volonté et capturer les instants avec un filet, les compresser, puis boire, quand il est encore temps mais quand ton temps ne te plais plus, boire des litres de cette mixture quand la moral n'y est pas et en boire juste un doigt quand tu sens qu'il n'en manque qu'une dose.

M l'attrape par le col et secoue L qui n'a plus le temps de réfléchir. M s'envoie en l'air, M rit, M mange, M cours, M écoute et M fait la fête. L suit déboussolé une M qui ne lâche pas l'affaire et qui tournoie dans les airs, M aime, L tente, M profite, L tente, M vit et L aussi.

Pensé par insupportable

Samedi 13 octobre 2007 à 10:29

Les bandes au bord de la route se suivaient et elle aurait dit qu'elles ne faisaient qu'une. Des mouvements flous s'enchainaient c'étaient les arbres les maisons lse bandes d'arret d'urgence les aires d'autoroutes les bifurcations. Le soleil se pointait au loin ils roulaient depuis quelques heures pour arriver nulle part n'importe quand. Ils roulaient et la direction n'importaient même pas. Les rayons de soleil l'éblouissaient et elle s'habituait vaguement à cet excès.

Et puis non, elle s'endormait fermait les yeux en fait. Le soleil la gênait. Alors elle fouillait dans son sac deroutait son portable ses clefs un tampon un bonbon et puis tombait sur ses vieilles lunettes vintage. Elle disait pas vintage à la mode, non, elle disait "vingt âge". Elle était vachement décalée, en fait. Les cheveux coupés au carré une frange des dents parfaites pas de trâce visible de maquillage juste un coup de mascara pour éblouir d'une beauté naturelle. Ca ne l'interessait pas de plaire. Elle n'avait pas de mp3 n'aimait pas le rose n'avait pas de slim ni de ballerines léopard.

Souvent le matin, elle se réveillait plus ou moins, puis se dirigeait propre et nourrie vers le lycée sur son vélo. Elle passait la rue pavée et les secousses la faisait réfléchir. Alors elle se disait que c'était une journée de merde, qu'elle allait voir les profs qu'elle voulait pas voir, tout ca. Et puis arrivant près du lycée elle pensait aux fous rire à suivre parce qu'il y en aurait, des tas. Et là, elle se dit que sa journée serait bonne si elle le décidait, alors elle s'armait de son sourire et se disait que oui, la journée serait réussie, qu'elle la rendrait belle et colorée. En fait elle se disait ca tous les matins.

C'est tellement fastoche de parler de soi à la troisième personne.

Titre : Emilie Simon - Fleur de saison

Pensé par insupportable

Mardi 2 octobre 2007 à 20:23

Ses pupilles recouvertes de ses paupières qui cachaient ses yeux qui changeaient de couleur selon le temps, tantôt bleus et le lendemain gris clair.
Ses papilles s'éveillaient timidement et son nez retroussé recouvert de taches de rousseur alors qu'il était blond le laissait découvrir des sensations non ressenties. Les yeux clos il visitait les recoins de chaque recoins eux-mêmes bien cachés dans autres coins et recoins les coins s'emmerdaient alors se retrouvaient dans un même coin qui ne formait plus qu'un tout. Il sillonait, s'invitait à la ballade, s'emportait, se laissait emporter, flâner à travers les ondes colorées par une odeur unique pour chacune, flirter avec les teintes, chacune vives.
Des odeurs d'automne de feuilles en décomposition de marrons sur le sol écrasés par les roues des vélos, de macadam mouillé, des odeurs de pluie, des semblant de feuille non de la bouillie oui, des enfants qui touillent la boue, des odeurs de fraicheur, des senteurs de soleil tout juste bon à réchauffer ses petits petons ses mimines colorées au vernis rouge et ses lèvres assorties, des odeurs trop vite oubliées, un peu trop critiquées et bien trop appréciées par ceux qui se pâment en voyant arriver le froid, la vigueur. Et surtout qui n'attende que de pouvoir souffler de la fumée à chaque ouverture de la bouche.

Chaque détail s'emballait et formait tout un monde chaque image s'affichait clairement dans sa tête chaque couleur, le jaune des feuilles, le brun vert des pelouses municipales, le rouge des nez et des joues, le gris du ciel qui ne retrouverait son bleu originel qu'à la venue du printemps. Et les magnolias.



Ferme les yeux, tu verras mieux.

Pensé par insupportable

Dimanche 23 septembre 2007 à 14:29

Et pour que tu m'aimes je m'inventerais tout un pays où les pauvres seront riches et où tu auras de l'argent pour les aider, où tout le monde fera ce qu'il voudra sans se soucier de ce qui feront n'importe quoi puisque le n'importe quoi n'existera pas, leurs idées ne germeront pas, leur bonheur sera constant et il risquera pourtant d'être vraiment insupportable, un pays où tout le monde s'aimera autant que tu m'aimeras et bien sûr qu'on s'aimera, qu'on partira en voyage jusque dans le jardin pour aller s'épanouir entre paquerettes et violettes, où le gazon sera vert éternellement et où on n'aura même plus besoin de la tondre parce qu'elle ne poussera pas, où les cheveux auront une coupe unique et parfaite pour tout un chacun dès la naissance, où on vivra nus n'aillant pas besoin de se cacher, où il fera chaud.

Non ? Tu n'aimeras pas vivre dans l'utopie ? Moi non plus à vrai dire. Alors les HLM auront lieu d'être et avec ça toutes les autres associations pour pauvres et désespérés, mais où ces associations ne serviront quand même presque plus, si tu es d'accord, parce que quand même. Je ferai un pays où la musique raisonnera dans chaque tête. Un endroit où la mauvaise humeur ne nuira pas et où elle se prosternera devant l'optimisme des politiques qui ne sera même pas faussé par de mauvais résultats, tu sais, là où y aura presque plus besoin d'eux. La où l'argent ne reignera pas, en fait.

Oui ? Tu dis que c'est l'Argent le problème ? Le problème c'est que la première lettre de l'Argent ici dans nos pays est plus plus grande que la première du mot Amour.


Et puis de toute manière dans ce pays, moi, je t'aimerai et je saurai même voler. Des mes propres ailes toute blanches en été et bleues en hiver, à peu près de la couleur de tes yeux qui ne pleureront plus que de joie. J'arriverai à relier les montagnes et à te rattraper et voler à ton secours. T'sais, ça doit pas être si dur d'apprendre à voler.





Titre : Irene Cara : Fame

Pensé par insupportable

Lundi 17 septembre 2007 à 18:54

Et si je retombais amoureuse ?

Le bonheur de chercher à croiser son regard, de détourner les yeux quand c'est fait et de se dire que la prochaine fois je le fixerai. Le bonheur de s'imaginer passer la main dans ses cheveux et plonger mes yeux dans les siens. Le bonheur de le savoir sourire pour toi rire pour toi attendre pour toi et écouter pour toi. Le bonheur des premiers instants avant la routine, avant le premier baiser. Le laisser t'approcher sans avoir trop l'air de l'interesser le laisser douter et certains jours lui sourire plus que d'autres. Se demander si c'est toi qu'il regarde ou ta copine, vous qui êtes toujours ensemble. Le bonheur de le voir s'approcher discrètement, demander à ses amis de venir discuter pour venir lui aussi ou toute autre technique de drague. Le bonheur de se sentir aimée, se sentir belle, sourire, aimer sans chagrin, le bonheur des débuts c'est tellement plus qu'à n'importe quel moment. Se chercher, se taquiner, devenir très bons amis tout en se demandant quand on oserait faire le premier pas, essayer de repousser la date pour en avoir envie, pour profiter des derniers instants entre amis, pour se connaitre de mieux en mieux de plus en plus. Et puis ne plus pouvoir attendre, se jeter dans ses bras à la moindre occasion et inventer un stratagème pour se retrouver nez à nez.

Le bonheur de l'embrasser.

Pensé par insupportable

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