insupportable

spring summer fall winter

Dimanche 25 novembre 2007 à 20:21

Posée sur une tombe, je l'ai lue et re-lue

Paris, le 25 Novembre.

Ambre,


Une once, rien qu'un soupçon.  Comme était la malice dans tes yeux. Un petit peu de douleur et de regret mélangés.
Ma douce, tu as dû voir. Depuis tout ce temps. Jamais je n'avais pensé combler mes désirs. Mais Ambre, l'envie était trop forte. Tu le sais déjà. Tu devines tout ce que je pense. Ambre, je t'aime à jamais. Même ta mort ne m'a pas arrêté.
Elle, ce n'était qu'une ébauche d'amourette superficielle. Alors que nous c'est intemporel.

Ou que tu sois je t'envoie milles excuses et tout mon amour. Parce que tu me comprendras, je le sais d'avance.


Pierre, qui t'aimera

Titre : The Kills - Murdermile

Pensé par insupportable

Mercredi 21 novembre 2007 à 17:11


Sur le banc des accusés je regarde amusée le zeste d'ironie dans les yeux de ma voisine. Une voisine pas comme les autres, une autre qu'attend son jugement, déroutée par la signalisation de son devoir de se rendre à la barre. La belle, qu'était perdue dans ses pensées, se réveille d'un sursaut et se lève ennuyée.

"Quel besoin aviez-vous de me réveiller, au moment où dans ton mon être je me sentais comme isolée, seule parmis toutes ces chaises occupées de fesses dont on voit qu'elle n'ont plus servi depuis des années ? Comment osez-vous m'arracher de mon someil ? J'étais dans une clairière perdue au milieu d'une forêt, dans les Alpes ou près de Paris je ne sais plus, mais en tout cas il n'y avait que le chant des oiseaux et le bruit d'une rivière qui me bercaient tendrement. Voilà maintenant que mon voisin de droite me pousse violemment, pressé d'en finir à son tour. "

Cupidon se tient à présent devant elle, ou plutôt elle s'est déplacée jusqu'à se tenir en face de lui. D'un geste de la main il demande à son associé de se rapprocher doucement de l'accusée. Au loin, des milliards d'hommes et de femmes regardent plein d'espoir.

"Vous avez aujourd'hui dix-huit ans, mademoiselle, et au nom de la loi, je vous déclare majeure. Mon associé va à présent poser la main sur votre coeur et ressentir les plus cachés de vos désirs. Puis, brièvement, les centaines d'hommes et de femmes derrière vous seront passés en revue dans le cerveau de mon associé. S'il tilte avant la fin, quelqu'un se présentera et vous repartirez ensemble. Sinon, il sera convenu une arrestation de durée indéterminée. Nous attendrons que l'homme ou la femme correspondant à votre coeur atteigne l'âge."

Le discours est bien rodé. Cupidon ne bafouille plus comme autrefois, à ce qu'on dit. Alors l'associé pose sa main qui parait chaude sur la poitrine de celle qui était ma voisine, et ferme les yeux. Des spasmes s'emparent de son corps et quelque minutes plus tard un homme d'une vingtaine d'années se présente, avec un sourire qu'on ne saurait décrire. Le couple est pressé de s'en aller.

Les secondes s'éternisent, j'ai peur, tout de même, de passer une vie en prison. Mon nom est prononcé, je me lève et Cupidon entame son discours.

"Vous avez aujourd'hui dix-huit ans, mademoiselle, et au nom ..."

Pensé par insupportable

Samedi 17 novembre 2007 à 10:20

C'est une nuit comme une autre et j'ai décidé de fuir les modes, les besoins, l'argent et les gens. Je suis sur la route vers nulle part, j'admire le ciel et les oiseaux et je sifflote quelques chansons. L'air est frais en ce début de printemps et je suis gênée d'être la seule à me sentir supérieure dans cette vasteté démmencielle. Les souvenirs de famille et amis s'estompent peu à peu, mes dernières notes s'envolent d'un coup de vent. Je ne pense plus à tout ce qui m'était familier et le langage m'abandonne. Des milliards de choses qui te paraissent indispensables ne le sont plus pour moi. J'oublie les relations, je deviens associable et je chasse pour manger. Je sais bien que je rêve et je ne chercher absolument pas à me réveiller. Je mange des souris je fais du feu et me contruit une cabane. Je deviens amie avec les animaux autour comme dans Blanche Neige. Je m'enfuis tout simplement de ce qu'ont fait les Hommes de la vie. L'argent, le travail, les besoins, les études.

Pensé par insupportable

Lundi 5 novembre 2007 à 14:02

Je m'appele Pingoo, je ne suis pas un pinguin mais je vis sur un truc qui ressemble à la banquise, même si ça n'l'est pas. Vous savez j'ai des occupations multiples telles qu'écouter Renan Luce et glisser sur le sol, ramer, ramer alors qu'il n'y a pas d'eau, vous savez, étaler ma vie et puis ne pas en avoir de vraie, rester devant l'écran glacé qui ne m'enlacera jamais ou peut-être quand j'oserai en changer, les fils m'emmèleront. De toute façon je suis emmelée dans ma tête des sections se coupent je ne trace plus de segments mais que des droites, celles de mon désespoir désespéré, cri de douleur à n'importe qui pour n'importe quoi en pensant à tous ceux qui ne peuvent pas crier, ceux qui ne peuvent plus. Mais bon, je m'appele Pingoo pour me donner un sens, un livre à écrire et une personne à m'inventer, d'autres personnages à immaginer, des petits bouts de moi qui coulent de la plume de mon stylo et échancrent la feuille du Zap Book, pas de détours, que des contours, des esquisses de caractères des insanités et des trucs insensés, les parcelles de ma vie qui s'immiscent discrètement sans même que vous ne le voyez, tu vois, je tutoie puis vouvoie, mes esprits ne se rassemblent plus, je passe ma vie à regarder pendant que d'autres voient, tu sais, la différence ultime qui fait que moi je suis passive.
My name is Pingoo et je suis fidèle à ma non-vie, comme si moi à la naissance on m'avait bloqué la case sociale.


Titre : Renan Luce - Monsieur Marcel

Pensé par insupportable

Lundi 29 octobre 2007 à 10:37

J'avais envie de dire que Prague, c'est nul, mais en fait c'est tellement faux que

A Prague, les rues son pavées et on boit de la bière, que de ça. Le canon de beauté tchque n'est pas vraiment le même qu'à la maison. Les gens ont une tronche spéciale. Leur langue m'échappe totalement. A Prague, les magasins de souvenirs sont ouverts jusqu'à 22:00. Ils sont remplis de trucs scintillants en verre, de poupées gigognes (ne s'écrit pas comme ça?), de tee-shirts PRAHA, on écrit comme ca, en tchèque. A Prague, les bâtiments religieux foisonnent et des concerts y sont donnés tous les soirs, musique classique et voix d'or. A Prague, on a les lèvres rouges parce que le vent les assèche, pas parce qu'on a mis du rouge-à-lèvres. A Prague, on se promène sur le Pont Charles de jour comme de nuit, c'est chouette n'importe quand. A Prague, les magasins c'est comme à la maison. Pour Halloween à Prague, il ne se passe strictement RIEN. Alors on s'endort le trente-et-un.


A Prague il y a l'Absynthe, les musées, les bars, les restaurants, les gens, la foule, ...

Mon père a dit "I have allways tickets" à un mec. Il voulait dire J'ai déjà des tickets. On s'est bien marrés, quand même.


Titre : Renan Luce - Les voisines

Pensé par insupportable

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