insupportable

spring summer fall winter

Dimanche 2 décembre 2007 à 18:55

Le sujet étant un peu étrange, j'espère être à la hauteur de tes espérances. En tous cas, je suis contente que tu ai organisé cela, ça aide à ouvrir l'esprit. Pour ceux qui se pose la question, le titre est de la chanson En travers les Néons de Damien Saez, mais là, je m'égare... Bonne lecture, et même si vous ne voulez pas me "faire gagner" (ce qui n'est absolument pas mon but), mettez juste un truc pour me dire comment m'améliorer. Voilà !

Scène absurde.

Réconfortante ? Je ne saurais dire si le sentiment qui anime mon coeur est rassurant, ou, au contraire dévastateur.
Quel traitre, me prendre ainsi par suprise. Recommençons à zéro afin de mieux pouvoir comprendre.

Il faisait froid. Froid, froid, froid, froid, froid dehors, froid dans mon corps, froid dans mon coeur. Le monde était gelé. J'avais hâte de rentrer chez moi. J'attendais nerveusement le bus en tapant du pied distraitement. Je ne regardais pas les gens qui se trouvaient autour de moi. Je ne les regarde plus, ils m'ont trop déçue. Que de larmes versées à cause de ces misérables pantins inutiles à l'humanité. Non. Je ne les regarde plus. Je feint l'indifférence, je me cache derrière cette image, la femme forte qui se relève après les coups, visage dur, masque de fer.

Peu importe.

Le bus arrive. Soupir de soulagement derrière mon écharpe. Cohue fatiguante à laquelle je participe pathétiquement tout en faisant l'innocente.
Je suis en milieu de file.
Un bus est une bien étonnante chose. Hormis les discussions entre amis, il y règne un climat fascinant. Tout le monde semble malheureux, sourires forcés aux chauffeur et regards dans le vide. Les gens sont liés, tous plongés dans leurs pensées, leur univers. Personne ne se parle, et tout le monde se comprend.

Toujours est-il que lors de mon entrée transparente dans cette bulle, je m'avançais vers le fond afin de ne pas être dérangé par un quelquonque évènement extèrieur.
Bien mal m'en pris.
Je remarquai mon bonheur, les yeux brillants quand, soudain, ce fut la chute. Mes yeux étant passés du siège espéré à la personne assise à coté, je ne put que rester bouche bée.

Le monde était flou pour moi, tout ce que l'on m'avait enseigné sortait de ma tête pour que je puisse me concentrer sur cet homme.
Je secouai la tête. Il ne me reconnaîtrai sûrement pas, si c'était lui. Comment en être sûre ? C'était décidé, je ne chercherai pas plus loin. Je ne replongerais pas dans ce gouffre interminable. Je ne rentrerai plus dans cette prison d'argent, aussi enchantée soit-elle. Pas de mon plein gré. Plus jamais. Pas comme ça.

La panique m'envahit, pourtant, exaltée par une force inconnue, et je m'avançait vers la place maudite. Celle qui avait le pouvoir de me faire replonger en enfer. Etais-je en train de commettre la plus grande erreur de ma vie ? Je ne sais pas, car maintenant que je me trouve à coté de lui, je vois. Je reconnais la personne que j'ai observée pendant tant de temps. Sa main. Impossible de s'y méprendre.

Deux ans que je n'avais pas vu cet incroyable visage. Quel choc magnifique, je me tais, fascinée par cette incroyable découverte, inconsciente quand aux conséquences de cette tragédie. Je te regardes, je t'observes, je ne perd pas une miette de toi, tout dans l'art de la dérobée, je te dévisage, je fais l'inventaire de tout tes changements, tout ce qu'il te reste, tout ce qu'il me reste. Je ne peux agir autrement, je suis en transe, et toute ma folie ressurgit brusquement, tout ce que je tentais de cacher au plus profond de moi ressort, comme quelque chose que l'on aurait mal digéré. Je gerbe ma passion, j'ai des hauts le coeur, je tremble, j'ai chaud, j'ai froid, et toi, tu es là. Et toi, tu ne vois rien.

Tu regardes le paysage, tu écoutes ta musique toujours aussi stupide, batant la mesure. Au fond, tu n'as pas changé, et tant que tu ne changeras pas, tu m'appartiendras. Je ne supporte plus ta présence, je ne sais plus où j'en suis.

A un moment seulement, tu tournes la tête. Surprise, je n'ai pas le temps de cacher mon visage de tes yeux, tu me vois. Et tu tournes la tête.

Tu tournes la tête.

A mon tour de sentir ma tête tourner, et mon coeur défailler.

Appaisement, je descend au suivant. Je me lève précautioneusement, faisant attention à ne pas te toucher, si ce n'est te froler. Mais voilà que, à ton tour, tu te lèves. M'aurais tu reconnue ? Je n'ose y croire, pourtant, c'est ce que je fais, m'exposant à une nouvelle désillusion te concernant.
Cela fait si longtemps que je ne t'ai pas vu, ma passion ayant ravagé notre bien faible amitié.
Je descend. Vas tu me parler ? Ô, faites que oui.
Tu me suis. Je m'arrête, pour pouvoir vérifier mes espoirs. Tu me regardes.

Tu passes

à coté de moi sans sembler me voir. Je suis invisible à tes yeux, tu continues ton chemin, sans te douter que tu viens une nouvelle fois, de briser ma vie. Vaine conspiration contre mon coeur, je continue mon chemin, te suivant. Tu traverses la rue. Tu salues quelqu'un. Cette personne est une fille. Je la connais. Peut-être êtes vous simplement amis, il le faut ! Je sais que je vais me détruire encore plus dans deux secondes, seulement je ne peux m'empêcher de rester sur place, à vous regarder. Tu la prends par la taille. Tu t'avances vers elle. Vous vous souriez. Tu l'embrasses.

TU L'EMBRASSES.

Comment as-tu osé ? Comment peux tu me tuer ainsi, une nouvelle fois ? Je me consumme lentement sur place, je souffre, ma vie est dissoute, moi qui avait tout fait pour t'oublier, te rayer de ma vie ! Tu t'en vas, ta main dans sa main avec cette fille. Je pars en courant. Je retraverse la rue. Tu ne me vois pas. Tu ne m'a jamais vue. J'apperçois un bus qui file en ma direction, à vive allure. Qu'importe. Je suis déjà morte.

On me percute. J'entend des cris. Le bus m'a t-il tué ? Non. Je suis morte de mon plein gré. Je sais qu'il n'est pas là. Je meurs seule, dans le froid, le coeur en miette et sans espoir. Je te vois. Tu ne me vois pas.

- Reviens !

Tu ne me vois pas. Je n'existe pas. Je ne suis rien pour toi.

Ainsi se termine ma vie, après des années de destruction, j'ai fini par achever ce que tu avais commencé. Il m'avait semblé, au début, que tout pouvait se passer entre nous. Je me suis malheureusement trompée. J'aurais aimé vivre avec toi, j'aurais aimé t'aimer à la folie, et que tu m'aimes de même. Et là je meurs, sur du béton tuée par le destin, seule, sans toi, abandonnée par mon cœur.

Je ne suis rien pour toi.

Pensé par insupportable

Dimanche 2 décembre 2007 à 18:53

6h13. Vendredi 15octobre. J'entend un léger bruit qui vient de derrière ma porte. Une petite tape timide sur le bois. Comme si une petite bête voulait pénétrer dans ma chambre. Et c'était le cas. Elle avait deux ans. Les cheveux bouclés et rebondis. Je ne bougeais pas de mon lit et l'observais. Elle tourna le regard timidement , comme pour s'excuser de me déranger. Je sentis alors que ce matin allait être plus éprouvant que tous les autres. Elle avait beaucoup changé. Il y a quelques mois elle aurait hurlé pour me sortir des draps. Mais depuis son départ, elle avait comme perdu la parole. Elle était belle. Les joues rosées, et l'iris brillante. Elle réclama un crayon et se mit à dessiner du noir, comme pour exprimer ce qu'elle ne pouvait dire avec les mots. On dit que les enfants ne comprennent pas tout, mais c'est faux, elle savait absolument tout. Elle savait qu'il c'était passé quelques choses, que c'était mal. J'enfilais doucement mes habits en tentant de ne pas perdre une miette de ses tracés. Au moment de chausser mes souliers, elle s'arrêta net, lacha son crayon et s'aggripa à mes jupons. "Lâche moi ma belle, je dois y aller" . Et ça, elle l'avait bien compris. De petites perles glissèrent sur ses paumettes. Les miennes je les retins. Surtout ne pas craquer. C'est bientôt fini, je ne l'a verrais plus pleurer, il reviendra et ce jour, elle parlera pour lui dire qu'il lui a manqué et qu'elle l'aime malgré le mal qu'il a fait. Enfin ... à quoi bon, l'autopersuasion ne m'avait jamais réussit. Alors plutôt que d'espérer le retour de cet homme, je me mis à le haïr. Avec ses larmes je nourissais ma colère. Et elle, je l'a nourissais d'amour. peut être même trop. Tellement, que chaque matin, elle ouvrait les yeux avant mon réveil, et se précipitait vers ma chambre pour me supplier de ne pas l'abandonner à mon tour. Oubliant qui j'étais. A ses yeux désormais j'étais devenue mère, protectrice et aimante. Comblant l'amour d'une mère déprimée et d'un père coupable. Elle m'aimait... et ne comprenait pas mes départs quotidiens. Je n'étais qu'une adolescente, je devais étudier, et chaque jour était une terrible douleur que de me séparer d'elle. Mais je l'a quittais, déchirée par ses larmes, ses hurlements et cette porte qui ne s'arretait de battre sous ses petits poignets. Jimaginais sa mère, lui prétant une de ces rares attentions, muette devant la dure scène, à se questionner sur l'attachement que m'accordait cet enfant, lui susurant à l'oreille comme pour la calmer: "Chérie, demain on ira voir papa à la maison d'arrêt. "

Pensé par insupportable

Dimanche 2 décembre 2007 à 13:54

Je commence.

Elle ne l'avait même pas remarqué. Ses yeux pleins d'admiration étaient fixés sur la petite robe rose qu'elle portait et qui ne lui arrivait même pas au genou. Sur le petit pull bleu assorti aux collants qui la rendaient tellement plus... Charmante? Jolie? Ou peut être littéraire?  Machinalement, elle se mit à se ronger les ongles. Une petite larme de sang perla au coin de son doigt.

La classe n'avait rien de particulièrement original. Elle s'attendait à voir plus de vestons brodés, plus de cheveux teints et une cagnotte pour pouvoir s'acheter des clopes. La pluie se mit à tomber, elle fronça le nez.

Les livres qu'elle portait à bout de bras ce jour de rentrée scolaire avaient la couleur vive et nauséeuse de manuels bien trop remplis pour quelqu'un comme elle. Non, ce qu'il lui faudrait vraiment, c'est un mec.

Elle sourit à son ex.

Et ses yeux se levèrent à nouveau vers le ciel. Si sa frange se mouillait elle aurait vraiment l'air ridicule.

Elle courut se réfugier sous une arcade.

Pour toi, le début de roman que j'écris au stylo bille pendant les cours de philo.

Clémenteen 

Pensé par insupportable

Jeudi 29 novembre 2007 à 20:45

Un concours est organisé ici.

Sujet : Surprenez-moi.

Participation terminée.

Celui qui aura le plus de voix et le plus de compliments sera élu. Vous pouvez décerner le nombre de points que vous voulez mais le total ne doit pas excéder trois points (vous pouvez voter pour un texte et lui donner deux points et voter pour un autre en lui donnant un seul). Evitez les nombres trop compliquez siouplait. Les demi points seront suffisament petits.

Participations et nombre de voies :


Leslie 1

Clémentine bis (creme) 1

Raymond.s.maza 3

Théodora 0.5



Pensé par insupportable

Mercredi 28 novembre 2007 à 17:07

L'ambiance tapissée et simple apaisait. Les meubles n'étaient pas nombreux, un lit un miroir et une petite armoire suffisaient. Avec un lustre simple et discret. Le papier peint était beige et une moustiquaire rose couvrait le lit. Un lit à même le sol, le matelas seul posé là. Une odeur de fraîcheur emplissait les narines. Il y faisait chaud. Un endroit douillet et réconfortant.

Dans mon coeur, une des premières portes, une vraie chambre de princesse, Caroline.


Titre : Mc Solaar - Caroline

Pensé par insupportable

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