insupportable

spring summer fall winter

Mardi 4 décembre 2007 à 22:08

*
je suis une.



*
on fait ça maintenant ? ... hé ! pose cette bouteille s'il te plaît. on fait ça maintenant ? ... non mais quand je dis maintenant, je veux dire... maintenant ? heu... je fais comment ? je suis bourée mon coeur. ça tangue, ça valse, à trois je gerbe... comment ?  maintenant ? attends. relève moi. ton haleine est pire que la mienne. c'est vrai, je te jure ... râle pas. une clope s'il te plaît. ... fais pas chier file une clope ! marlboro light. et ta soeur, elle est light ? rires. oh c'est bon, je déconne. ça valse, ça tangue je te dis, si tu continues de crier, à trois je gerbe ... ça te calme ça. en même temps, il est vraiment beau le tapis. bon. on attend quoi ? maintenant on avait dit. alors maintenant, c'est maintenant. ouais. fous toi à poil et dis moi ce que tu penses de mon soutif...... il est beau je suis d'accord.

*
arrêtes ça. tout de suite !  laisse tes ongles et replisse ta jupe ! tu as cru quoi ma grande ? limite je pleurerais avec toi si ça ne faisait pas autant rire. Tu aurais dû le voir venir. ARRËTES MERDE ! il faut quoi ?! qu'on te prenne par la main encore et encore...? non, vraiment... je suis désolée... vraiment hein... ne te fâche pas...hein. éclat de rire. c'est pas de ma faute je te jure. tu me fais tellement rire. tellement. tant de niaiseries devrais êre condamnable. pour exès de pitoyable. ça ne se dit pas ? t'es sûre ? j'emmerde la langue française ma chérie, et toi avec. 

je n'y peux rien. et je pleure quand même. tu ne me remonte en rien le moral et tes rires me blessent.

tu t'es fais avoir ma belle. prend une clope. tiens, du feu. pour une première fois, on aurait pas fait pire. désolée, je n'y peux rien, ça me fait rire.



*
naïve.




Exit.

Pensé par insupportable

Mardi 4 décembre 2007 à 20:29

Être un raté. J'ai passé 58 ans de ma vie à essayer d'être quelqu'un d'autre.


Demain j'aurais 59 ans et je serais seul.


Un raté, oui c'est ça.


Je l'ai toujours été.


Jamais premier, jamais dernier, jamais aimé, jamais détesté.

Toujours moi-même. Moi l'invisible qu'on salue par habitude mais qu'on finit par ne plus voir. Pas assez coloré ? Pas assez visible ? Pas assez comme eux…


Difficile de trouver sa place privilégiée dans ce monde, et ne pas se laisser à la tentation de s'envoler pour toujours vers un autre monde.


J'irais nourrir les pigeons demain, sur la place du village assis sur mon banc devant l'église et je regarderais les vieux couples se tenir par la main, se dire des mots de tous les jours. Couvre-toi, prend soin de toi, fait attention tu ne vois pas là,  la flaque.


Apercevoir deux jeune adolescents se serrer si fort l'un contre de l'autre pour ne faire plus qu'un, et tenter d'arrêter le temps.


Et détourner la tête de cette vision idyllique de la vie et me poser les mêmes questions encore et encore :


Et toi ?


Pourquoi la vie n'est pas si belle derrière tes yeux ?



Et aucune réponse, aucune main dans la mienne aucun sourire compréhensif.


A 15h, je me lèverais par habitude, et je reprendrais la rue du maréchale de l'âtre de Tasinie, Tourner à droite sur le boulevard de la république et continuer tout droit.


Par réflexe j'appuierais sur le bouton de l'ascenseur ; celui de droite pas de gauche.

Entendre le bruit du moteur et sentir mon corps monter, cette sensation étrange à laquelle on ne s'habitue jamais.


Ouvrir la lourde porte verte au numéro 12 qui est soit dit en passant plus vraiment verte.


La refermer dans un bruit sourd.


Seul, abandonné de tous, ils m'ont tous tournés le dos. Je n'étais qu'un simple homme, même pas beau.


Et me regarder dans la glace de mon petit appartement désert et baisser les yeux parce qu'avec le temps j'ai toujours ma sale gueule.


Dîner a 19h30, une soupe un morceau de pain. Cela suffit grandement quand on s'est habitué à manger peu, à manger seul.


Regarder les informations et éteindre le poste ; dégoûté de ce monde, de cette société.


Une impression de déjà-vu se lit dans mon cœur.


Se coucher comme tous les soirs trop tôt. Mais on à rien à faire d'autre alors on dort.



Bon anniversaire. Demain personne ne me le dira, demain aucun post-It sur le frigidaire ne me le souhaitera.


Demain, j'aurais 59 ans.


                                                                            ____________



J'ai longtemps hésiter entre 2 textes, et je voudrais remercier une amie qui ce reconnaitra d'avoir corriger les fautes...


Voilà j'espère que vous avez aimez =)


fleurs des champs


Pensé par insupportable

Lundi 3 décembre 2007 à 23:57

Un texte inspiré d'une histoire vraie, la mienne. Je n'aspire pas forcément à obtenir une bonne place dans ce concours, mais plutôt à participer et faire passer un peu de mes sentiments. Après, j'accepte volontiers les critiques tant qu'elles sont constructives. J'ajouterai juste que ce concours est une bonne idée (d'ailleurs, c'est un joli blog ici). By 'lu.

Flash Back.

" Finalement, je voudrais être de ceux qui font les feux d'artfices.. "
" Ah oui ? Et pourquoi ça ? "
" Parce que quand tu regardes un de ces feux d'artifices, c'est l'un des rares moments où je suis sûr qu'il n'y a plus de tristesse dans tes yeux. Tu vois ? Juste des étoiles, des sourires et du bonheur.
Comme c'était le cas chaque jour avant qu'il nous laisse.. "

Flash Back.

Un soir d'été, la Normandie, un feu d'artifice.. Un brusque retour en arrière. Un souvenir, très net. Je nous revois, assis tranquilement sur l'un des côtés de ce stade que l'on connaissait par coeur. L'après midi était passée vite. On s'était retrouvé. J'avais pleuré dans tes bras, tu m'avais consolé. On encaisse pas tous à la même vitesse, et tu savais que c'était pas facile. Puis, ce fameux feu d'artifice avait commencé, et tu m'avais dis tout ça.. Tu te rappelles ? Moi oui.

Lettre à l'absent.
T'aurais pas du avoir cet accident. Je t'aime.

Pensé par insupportable

Lundi 3 décembre 2007 à 22:22

START
« J'ai toujours eu un penchant pour les tournants et les détours... »
C'était l'excuse qu'elle m'avait fournie pour expliquer ses actes. Comme d'habitude, elle se moquait de moi. Plusieurs vagues de sentiments divergents se pressèrent aux portes de ma mémoire. Je ne pouvais tout de même pas fermer les yeux sur la globalité de ses écarts de comportement ! Alors que je réfléchissais, elle me regarda d'un sourire quémandeur. Elle avait des cheveux rouges, un piercing sur la langue et un autre sur le menton, elle était belle. Je me rendais bien compte que je ne faisais que fuir devant les difficultés, mais j'aurais vraiment apprécié la situation au creux de mes lèvres.
play -
Je serre sa main plus fort que d'ordinaire, geste anodin mais pourtant bien sincère, l'attire promptement vers moi et me glisse entre ses bras. Recroquevillées sur un canapé, elle rit avec zèle et je ris avec elle. Elle a les cheveux marrons, des yeux bleus capricieux et un sourire qui fond, elle est belle.
pause -
Je me rappelais soudainement les paroles d'une chanson - all your smiles, all is fake - et si cette fille n'était qu'un coup monté, une fausse Pamela à l'allure mécanique et au sang synthétique ?
play -
Nous discutons lecture et je perçois dans sa voix quelque chose d'artificiel, nos conversations louvoient et prennent une tournure presque professionnelle. Elle a les cheveux roux, anciennement blond, rendez-vous aux environs de la falaise, un mètre soixante seize. Elle a prit mon coeur mais elle me fait peur, elle est belle.
pause -
Je préférerais ne pas rester.
play -
Je m'enfuis chez celle qu'on ne peut supporter. Elle m'ouvre grand la porte et m'invite à entrer. Elle a les cheveux bruns, écrit dans un calepin, les spirales déshabille son dos et m'assaillissent de ses mots, qu'elle est belle !
STOP

REPEAT ?



by alligator -

Pensé par insupportable

Dimanche 2 décembre 2007 à 22:49

 

« _Regarde dehors, les mêmes arbres. Les mêmes personnes assises sur les mêmes bancs, les mêmes voitures qui passent, rien ne change tu vois. C'est ça qui m'étouffe. On a beau faire de notre mieux, rien ne change. Le même temps, la même époque. Les politiques sont toujours les mêmes, ils proposent toujours la même chose, alors que nous, on sait très bien que ça ne va pas s'arranger .Et a beau re-essayer, encore et encore, rien n'y fait. Demain sera comme hier et comme avant-hier. Et tous les autres jours recommenceront, comme ils ont déjà recommencés.

 Et cette petite fille la ! elle devrait avoir dix ans au moins maintenant, elle aurait du apprendre a lever le doigt pour parler a la maîtresse, elle aurait du apprendre les tables de multiplications, elle aurait un amoureux qui s'appellerait Thomas, elle aurait du regarder des heures les grandes jouer a la marelle dans la cours de recréation, elle aurait du partager son goûter avec une petite fille qui pleurait, elle n'aurait pas forcement eut toujours de bonnes notes, elle aurait été a la danse rejoindre ses copines sous la pluie en sautant dans les flaques.

 

Mais rien ne change. Rien. Elle est toujours la. A regarder son petit frère faire de la balançoire pendant que sa maman lit un magazine. Ce n'est pas ça qu'on espérait tout les deux n'est ce pas ? On espérait pouvoir contrôler tout ça et refaire le monde comme on se l'était promis. On pensais que le monde avait besoin de nous deux. Mais on se trompait, la preuve… rien ne change. J'allume la télévision tous les matins et rien ne change. Toujours la même chose. La société n'évolue pas. Les discours n'évoluent pas. Tout ça recommence »

 

Elle éclate en sanglot. Me regarde avec désespoir comme à chaque fois. Elle s'appuie sur mon bras. Comme a chaque fois.

 

_Dis moi je t'en prie que ce n'est pas ça qu'on voulait, que notre seul but c'était emprisonner le bonheur un instant, que c'était le seul moyen de faire de ce monde un monde heureux, que notre utopie on y croyait, dis moi, je t'en prie, que on ne voulait pas ça en appuyant sur le bouton « reset » du temps ? »

Collee.a.la.bouche

Pensé par insupportable

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