insupportable

spring summer fall winter

Mercredi 12 décembre 2007 à 12:14

Elle restait insensible aux railleries des gens qui passaient à côté. La belle n'en fixait qu'un et attendait juste qu'il batte sa timidité maladive. Elle était assise juste en face, le fixant insolemment de ses yeux bleus. Elle grelottait pour lui signifier de venir la réchauffer mais il lui tenait tête violemment avec le regard déterminé.
La scène se reproduisait à l'identique tous les jours de la semaine et toutes les semaines du mois. Les vacances approchaient, les touristes l'emmerdaient, la neige la frolait et elle passait des après-midi à tirer la langue pour attraper les flocons.
Un beau matin de décembre il decidait que c'était  le jour. Elle avait plus ou moins abandonné les fixations excessives au profis de ses amis qui se sentaient délaissés par elle. Les cheveux décoiffés elle descendait de son vélo, l'accrochait et marchait pensivement vers l'intérieur du bâtiment.


 

Pensé par insupportable

Vendredi 7 décembre 2007 à 11:31

 

« Quand je suis dans un endroit avec une personne, j'ai l'impression d'être la moitié de moi même.

Quand je suis sdans une pièce avec deux personnes, j'ai l'impression  de n'être qu'un tiers de moi même.

Quand il y en a 3, je sui suis plus qu'un quart.

Quand je suis dans une pièce avec un tas de gens, je ne suis plus personne. »

L'intérêt que porte les gens sur toi diminue en fonction du nombre de personne qui t'entoure.

« Tout ce que je demandait, c'était d'être invisible. Ça ne devrait pas poser beaucoup de problème, ça n'impliquait que moi. » Mais y a toujours des gens qui on un sonar pour détecter ceux qui préfèreraient se faire oublier. Ils croient que leur présence te  sera d'un grand réconfort ,qu'elle améliorera ton niveau de vie. Ils pensent être une sorte de Prozac vivant. Qu'on ne pourras plus se passer d'eux. Comme lui.

Et voilà l'entrée en scène de celui qu'il va falloire mépriser. (Oh drama). Je ne lui donne pas de nom, faudrais pas faire comme si il était humain, quand même.

En face de toi, il t'affiche un sourire a 10000 watt, quand il te regarde, tu a l'impression désagréable d'être passée au rayon-X, que tes pensées son dévoilés, placardées,  en un quart de seconde, il a jugé la manière dont tu est habillée, coiffée…

C'est la pire enflure  qui ai jamais recraché son dioxyde de carbone sur cette petite planète.  Parce qu'il t'aime sans te connaître, parce qu'il crois que tu l'adores, que tout le monde l'admire, et que si il venait a faire tomber un critérium,la moitiée de la population Colmariennez se réduirait en charpie pour le lui ramasser.

Une fois , quand il n'y avait personne, je l'ai vu s'acharner sur une grosse mouche bruyante qui voletait dans les environs. Allez savoir pourquois, peut être qu'elle ne lui avait pas ramassé son critérium.Il prenait tout ce qui lui passait par la main, livre, cahier, trousse, et fesait de grand moulinets pour tenter d'atteindre la bestiole .On aurait dit un pantin grotesque, halletant,avec une lueur machiavélique au fond de ses petits yeux porcins. La bestiole s'approche, et se pose sur moi. Je n'ai même pas le temps de faire un mouvement.Paf ! Il me frappe.

Ça m'a fait mal. Ça le fait rire. D'un rire gras qui s'ensuit d'une quinte de toux. Too much cigarettes. L'insecte tombe par terre, et remue ses ailes désespérément dans un gros bourdonnement sonore .

-Ha ! Bien fait, sale charogne. Hin.Elle rigole moins maintenant !

Et il écrase la mouche, avec la pointe de sa chaussure. Ayant fini son carnage, il redressa la tête, me lance un autre sourire a 10000 watt ,puis s'en va.

J'aurais bien aimé faire la même chose. Mais avec lui.

                                                                                                                         That's it.

Pensé par insupportable

Mercredi 5 décembre 2007 à 19:58

Je te connaissais depuis quelques mois quand pour la première fois tes mains se sont clairement posées sur moi. C'était en été, sous un beau ciel bleu. Mon visage entre tes mains, je ne pouvais arrêter de sourire. Je t'écoutais peu, je me plongeais dans ton regard, sans penser à autre chose qu'au sourire que je voyais s'y dessiner. Tu me disais que tu en avais rêvé, que tu voulais rester ici pour toujours, et d'autres choses que j'ai entendu comme de très loin. Tu m'as souris et tu m'as embrassée. Nous avons passé des mois ensemble. Seuls, à se nourrir de l'un et de l'autre. Nous avons tenu des années; sans que rien ni personne n'interfère dans notre sphère. Tu n'étais pas de ceux qui partent, tu n'étais pas de ceux qui aiment peu, tu étais parfait, et je t'aimais plus que tout. Un jour nous nous sommes disputés, nous avons pleuré, chacun de notre côté, dans différentes rues, puis dans la même rue, puis dans la même voiture, puis dans le même appartement, puis dans la même lit, puis dans le même corps. Nous avons pleuré nos mots durs, notre haine comme notre culpabilité, mais surtout notre amour. On oubliait tout dès le lendemain et on se jurait toujours plus. On s'aimait plus que tout, je t'aimais plus que moi, tu m'aimais plus que ma vie.
Je te connaissais depuis des milliards d'années quand pour la deuxième fois tes mains se sont clairement posées sur moi. C'était un soir, où nous étions à table. Tu me disais je t'aime je te disais menteur. Mon visage entre tes deux mains, je ne pouvais arrêter de pleurer. Je t'écoutais hurler, tu disais des choses ignobles. Je voyais les larmes se former dans tes orbites, et je ne pouvais en détacher mes yeux. Tu as pleuré en me hurlant dessus, et tu m'as frappée. Tu n'as plus arrêté tes mains de cogner mon visage. Tu disais que tu m'aimais et que je devais le voir, le lire, tous les jours. Une fois ta colère passée, tu m'as pris dans tes bras, tu t'es allongée près de moi sur le carrelage de la cuisine. Tu m'as embrassée dans le cou, sous l'oreille, et nous nous sommes endormis, en pleurant. Je t'aimais plus que ma vie, tu m'aimais plus que tout, plus que toi même. Le lendemain, nous nous croisions dans la salle de bain comme si de rien n'était. Nous sommes partis dans des directions opposées ce matin là, autant dans la rue que dans nos vies. Tu as recommencé le même cirque chaque soir, sous pretexte que je ne lisais plus assez ton amour sur moi. Mon corps est devenu le mausolée de notre amour. Le caveau de ma propre vie.
Et puis un jour, tu n'as plus frappé. Plus rien. J'en venais à te provoquer, à te montrer mon visage couvert de fond de teint. A te dire que je ne t'aimais plus.
Ce soir là, tu m'as enfermée dans la salle de bain. Nous adorions cette salle. Tu m'as enlacée, tu m'as embrassée, tu as pleuré. Et tu as sorti ton arme. D'une balle tu me laissait gîsant à terre. Tu me regardait une dernière fois, et collait le canon encore brûlant au fond de ta gorge d'apollon.
C'était il y a six mois. J'ai pu réfléchir à tout ça pendant mes trois grands mois de sommeil. Et tu sais, mon amour, la première chose que j'ai dit en me réveillant, c'est ton prénom.
J'ai pleuré des mois la mort intérieur de mon corps, et sa mort extérieure ratée.
Aujourd'hui, j'ai perdu ma raison de vivre.
Et personne ne veut comprendre que ma raison de vivre est de vivre toujours avec celui qui m'a tuée.


Raymond.s.maza

Pensé par insupportable

Mercredi 5 décembre 2007 à 19:12

danser. rire. pleurer. sourire. chanter. courir. pleuvoir. arracher. exploser. aimer. enrager. fâner. mourir. jeter. hurler. rêver. effleurer. pousser.lire. jouer. observer. voir. manger. penser. craquer. engouffrer. claquer. adorer. attendre. patienter. penser. fleurir. couler. accrocher. s'accrocher. travailler. improviser. vivre. profiter. boire. arrêter. dévorer. crever. recommencer.

Voilà, c'est étrange, ce ne sont même pas des phrases. c'est une histoire.


Pensé par insupportable

Mercredi 5 décembre 2007 à 18:54

La dernière fois c'était samedi dernier. Allez, une dernière, encore une pour ce soir mon amour. Une bonne claque et je repars, promets-moi de ne plus m'obéir. Allez encore frappe-moi bon dieu ! Non je recommencerai plus. Secoue-moi putain, secoue-moi.

Et lui restait là, insensible aux pensées qui se lisaient dans ses yeux à elle. Elle n'avait aucune excuse  pour tout fuir.

Alors ils restaient là, comme deux cons, à se regarder dans les yeux sans en voir le fond.

Pensé par insupportable

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