insupportable

spring summer fall winter

Samedi 5 janvier 2008 à 22:15

De toute manière ça finit toujours par casser. Tout va bien, on sourit, on se dit "c'est beau la vie, c'est chouette la belette, tu gères Bébert". Tout ça.
On déchante vite. Très vite. Ca se soulève, ça plie, ça ronge, ça s'effrite, ça bouillonne et ça romp. Sans trop durer longtemps, ça se brise comme une tige de roseau. Que ça soit avec n'importe qui. On a l'impression que tout va bien, ouais. Mais c'est comme une ombre. L'ombre d'avant l'orage. Alors on regarde médusé la foudre tomber derrière les carreaux. De toute façon c'est juste un état d'esprit. Le mauvais, bien sûr.

Des gens n'arrivent pas à parler quand ils sont contredits. Alors que de la contradiction naît le dialogue, non ? On se verrait mal raconter des trucs comme ça (et d'ailleurs ça durerait pas bien longtemps) :

X - Tiens, aujourd'hui il fait beau.
Y - Oui, le soleil est bien là. Tu aimes bien Z ?
X - Oui, je le trouve très sympa. Et toi ?
Y - Moi aussi. Que pense tu de la réforme N ?
X - Je suis complètement en désaccord, ils font n'importe quoi.
Y - Oui moi aussi je pense ça.

Bon, j'abuse, et on est pas forcément obligés d'être en désaccord, mais bon. "Faut pas charrier". Apprendre de nouvelles choses, entendre d'autres gens qui pensent différemment, parler avec des gens qu'on aime pas pour leurs idées. C'est comme ça, qu'on se forge notre propre opinion. Non ?

Pensé par insupportable

Dimanche 30 décembre 2007 à 18:41

Je n'ai jamais aimé Noël. Le père Noël est une torture. Comment les enfants peuvent-ils se faire avoir quand, en se promenant en ville, ils croisent deux papa tout rouges à deux rues d'intervalle ? Comment nous, on peut se laisser dicter le moment ou paf, t'as envie d'offrir des cadeaux ? Et puis surtout quand les cadeaux sont pas géniaux ...
Des fois, quand même, on rentre de vacances et on trouve un paquet mystérieux dans la boîte aux lettres. Alors on ouvre, et on en croit pas ses yeux, ouais. On se dit qu'on aurait même pas pu trouver un cadeau plus µµµµ (pas de mot, désolée). Alors on dit merci tout haut.

Pensé par insupportable

Samedi 15 décembre 2007 à 21:41

Je change de cible, le doigt pressant sur la gâchette, pas pressée de lâcher la pression. Les otages me regardent, je vois la folie dans mon regard dans la peur qu'on voit dans les leurs, je sens leurs mains tremblantes et mon coeur palpitant follement de pouvoir et d'existence. Oui j'existe pour une fois les autres ne passent pas avant, je leur dit :

"Ahhh on fait moins les malins maintenant, on aimerait bien me dire "Je serai ton ami tu sais je ne voulais pas t'insulter te dire que tu étais petit gros moche et que tu avais des boutons" mais ça marche pas comme ça hein, vous êtes quand même assez honnête pour ne pas cacher que vous m'avez insulté pendant des mois, et maintenant on y gagne quoi ? Une bonne peur, c'est ça, la trouille de votre vie."

Alors je regarde leurs airs de merlands fris, je me dis que s'ils savaient que le flingue n'est pas chargé on se marrerait un bon coup, on irait boire un coup, je leur taperai dans le cou et me masserai la nuque, la bière ça passe mal avec moi. Mais non, je les regardais tous à la fois sans ciller, certains continuer de pleurer malgré les heures d'attente, je jetais un coup d'oeil à tous les portables entassés dans un coin, je les avais convoqués en insistant pour qu'on ne soit dérangés par personne, feintant une sorte de réunion de famille. Ma réunion de famille, celle que je n'ai jamais eue.

Pensé par insupportable

Samedi 15 décembre 2007 à 14:03


Pensé par insupportable

Vendredi 14 décembre 2007 à 18:51

L'hiver ralentissait tout. La boucle j'arrivais plus à la boucler, ma vie avançait au ralenti, mes pas semblaient se resserer, mon cerveau hibernait. Mais l'été m'étouffait, la température m'assomait, et cette chaleur insolente me faisait front.
De toute façon je ne supportais plus rien, tout n'était qu'insuffisance, je niais mon mauvais poil et ma mauvais volonté, tout était raté d'avance et tout le monde me mettait des bâtons dans les roues. Le sens même du besoin me dépassait puisque de toute façon tout ne pouvait qu'aller mal.
Je chassais l'été pour détester l'hiver, j'enviais le bonheur pour rechercher la tristesse, je recrachais la bouffe pour n'avoir que plus faim, je fuyais la vie pour reculer devant la mort. Je n'avais pas d'issue. C'était le serpent qui se mord la queue, le labyrinthe qui n'a pas de fin. Je partais à ma propre recherche, je me perdais dans toutes ces moi auxquelles je cherchais à ressembler.

Pensé par insupportable

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