insupportable

spring summer fall winter

Mercredi 7 janvier 2015 à 23:27

Cher toi,

Je voulais te dire tout ce que je n'ai pas eu le cœur de te dire.

Je déteste me souvenir des moments où j'étais dans tes bras, je me sens orpheline de ta chaleur. J'étais bien et je me sens, comme chaque fois, salie par ces contacts qui n'auront plus jamais lieu. Salie par cette intimité qui a disparu en claquant des doigts. Je pense sans cesse à ce corps qui m'appartient, et au fait que je le prête à quelques hommes sur mon chemin, et qu'ils y laissent des traces. Comment mon homme futur fera-t-il pour se l'approprier à son tour alors qu'il a été touché, retouché, caressé, palpé de tant de façons. Mon corps est cet élément que je considère sacré, mais que j'ai parfois l'impression de laisser à l'abandon et en libre service au premier venu. Je sais bien pourtant que la chaleur humaine est ce qui nourrit les cœurs, et qui fait battre le corps. Et que la vie est faite de rencontres ratées et réussies. Mais j'aimerais que mon cœur ne vive plus trop d'expériences avortées avant d'en vivre une qui vaille la peine.

Je déteste penser au fait que nous ne venons pas du même monde, et que nous ne sommes d'accord sur pas grand chose. Où ai-je trouvée cette attirance envers toi ? Ce n'est pas dans tes convictions politiques. Nous pensons de façon diamétralement opposée. Ce n'est pas dans ta façon de voir les relations sentimentales. Tu te vois comme le seul détenteur du pouvoir sur l'autre, il n'y a que toi qui mérites l'attention, et pas d'être attentionné, tu te justifies sans cesse de ne pas être un gros con, tu dis des choses comme "tu vois, je te complimente, tu pourras pas dire que je l'ai pas fait" : tu utilises sur moi des recettes de séduction aux vues des échecs passés, alors que chaque putain de femme est une putain de femme unique, comme chaque putain d'homme est un putain d'homme unique. Tu reviens à plusieurs reprises vers moi dans le but de finir dans mon lit tout en restant affranchi de tous les aspects du couple qui te repoussent, pourtant tu estimes que nous sommes un couple, et enfin tu craches sur des mois de relation en décrétant "c'est bizarre mais j'avais pas l'impression d'être en couple". Tu parles de ton ex en l'insultant et tu oses penser que c'est réglé, fini, oublié. Du jour au lendemain, quand je te dis que je te quitte, tu me dis que tu souhaites qu'on reste amis. Je te souffle le fait que tu as de l'affection pour moi. Tu ne trouves aucun problème à notre relation et tu me laisses te convaincre de laisser le temps nous aider, et tu me tiens par la taille comme si de rien était. Tu me fais des allusions sur le fait qu'il faudrait qu'il y ait des affaires à toi chez moi.  Et tu me délaisses.

Jusqu'où a pu aller ta bêtise ? PIRE : Jusqu'où a pu aller la mienne, me laissant voguer entre tes mensonges et tes faux semblants jusqu'à en avoir le mal de mer. Je me déteste pour l'emprise que je t'ai laissé avoir sur moi.

 

Pensé par insupportable

Samedi 4 octobre 2014 à 1:26

Maintenant, quand j'y songe, je me rends compte. Que tu mentais. Pas volontairement. Tu te mentais, tu me mentais. C'était inconscient. Tu me mentais en me disant que tu allais t'investir. Que tu ne voulais pas me faire de mal. 
Je me mentais en pensant que tes "j'ai envie de toi" n'étaient rien que pour moi. Que toutes tes paroles m'étaient destinées. Que tu ne dirais jamais la même chose à une autre. On ne fait que mentir

Tu ne me mentais pas quand tu m'as dit que tu ne m'aimerais jamais

Pensé par insupportable

Mardi 16 septembre 2014 à 20:46

j'ai senti ma main glisser sur ma fesse droite en me réveillant ce matin. ma peau était douce. ma peau était tienne. ma peau était telle quelle.
en me réveillant ce matin j'ai pensé à toi. et j'ai chassé cette image. mon âme était tienne. et puis ne l'était plus.

dans mes pensées ce matin il y avait ton corps. ta peau, douce. la forme de tes courbes quand tu es allongé sur le côté, que tu me tourne le dos. ton profil, lorsqu'allongé sur le dos tu détournes la tête. ton visage dans le creux de mon cou lorsque tu m'enlaces de ton bras droit. ton nez, ta bouche, ton sourire. la douceur de ta barbe qui n'irrite pas ma peau. 
ce matin il y avait aussi dans ma tête ta façon de palper mes fesses, mon dos, ma cuisse droite. ta façon de me caresser les cheveux. ta façon de me parler quand tu as envie de moi. ta façon de me guider pour te donner ce que tu veux. la fougue de ta langue. tes mains qui tiennent mes cheveux. 

ce soir j'entends surtout mon insistance vaine pour que tu me fasses plaisir. j'entends les fois où je te harcèle. j'entends la détresse de mes demandes. j'entends ton indifférence. 
et je devine tes doutes, tes peurs, tes faiblesses. tout ce que tu me refuses. toute la distance entre nous. pour quoi faire ?

et je me suis bêtement dit que je ne voulais que tes mains, qu'aucune autre main ne toucherait plus jamais mes fesses de cette façon. et un sanglot.

Pensé par insupportable

Dimanche 20 avril 2014 à 15:54

Et au final, qu'est-ce que je deviens ? La personne que j'ai voulu être, il y a quelques années. C'est une question d'entourage et d'âge, je crois. Je sors, drague, bois. Faire la fête et faire l'amour. Ca m'arrive. Des choses m'arrivent. Je me sens belle, parfois. 
Et qu'est-ce qui me manque ? L'amour, peut-être. La complicité, l'affection, sûrement. 

Pensé par insupportable

Mardi 11 septembre 2012 à 21:06

J'ai appris à toujours penser d'abord à moi et à ne jamais m'en excuser. Je ne promets plus rien. Je ne propose plus les choses par gentillesse alors que je sais que je vais oublier de les faire. Je me connais mieux, je connais mes points faibles, je sais comment les affronter ou les fuir. Je ne fais plus de crise de panique. Je ne fais plus de crise d'angoisse. Je ne fais plus de gros malaise. Je ne pleure plus dans la rue, dans le train, à l'école. Je ne culpabilise plus pour tout et rien. Je ne tombe plus amoureuse des mes idées, des inconnus. Je dompte mon imagination. Je sais ce dont j'ai besoin, ce dont je n'ai pas besoin. Je suis moi, un peu plus chaque jour. Ca fait du bien, putain oui.

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Pensé par insupportable

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